14 août 2018

Bonne fête de l'Assomption avec Clémence


 






   Marie Reine Immaculée nous aime amoureusement. Son regard ne nous quitte pas. Elle veille sur nous dans nos moindres gestes. Elle nous appelle, Elle reste courbée vers nous pour nous empêcher de nous détourner de Dieu. Elle voit tout ce qui nous abat, Elle nous demande d’aller nous reposer auprès d’Elle.

     18 janvier 1956

Du Pape François


Si nous cultivons notre relation d’amour et de confiance avec Jésus,
nous accomplirons des œuvres bonnes qui auront le parfum de l’Évangile

Ces derniers dimanches, la liturgie nous a montré l’image pleine de tendresse de Jésus qui va à la rencontre des foules et de leurs besoins. Dans le récit évangélique de ce jour (Jn 6,24-35), la perspective change : c’est la foule, affamée de Jésus, qui se met à nouveau à sa recherche, qui va à la rencontre de Jésus. Mais pour Jésus, cela ne suffit pas que les gens le cherchent, il veut que les gens le connaissent. Il veut que la recherche et la rencontre avec lui aillent au-delà de la satisfaction immédiate des nécessités matérielles.
Jésus est venu nous apporter quelque chose de plus, ouvrir notre existence à un horizon plus large que les préoccupations quotidiennes de la nourriture, du vêtement, de la carrière. C’est pourquoi il s’adresse à la foule en s’exclamant : « Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés ». Il stimule ainsi les personnes à faire un pas en avant, à s’interroger sur la signification du miracle, et pas seulement à en profiter. En effet, la multiplication des pains et des poissons est le signe du grand don que le Père a fait à l’humanité, et qui est Jésus lui-même !
Lui, le vrai « pain de vie », veut rassasier non seulement les corps mais aussi les âmes, en donnant la nourriture spirituelle qui peut satisfaire la faim profonde. C’est pourquoi il invite la foule à se procurer non pas la nourriture qui ne dure pas, mais celle qui demeure pour la vie éternelle. Il s’agit d’une nourriture que Jésus nous donne tous les jours : sa Parole, son Corps et son Sang. La foule écoute l’invitation du Seigneur, mais ne comprend pas le sens - comme cela nous arrive aussi si souvent - et lui demande : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? ». Les auditeurs de Jésus pensent qu’il leur demande l’observance de préceptes pour obtenir d’autres miracles comme celui de la multiplication des pains.
C’est une tentation commune que de réduire la religion à la seule pratique des lois, en projetant sur notre relation à Dieu l’image du rapport entre les serviteurs et leur maître. Nous le savons, les serviteurs doivent exécuter les tâches que le maître leur a assignées pour obtenir sa bienveillance. C’est pourquoi la foule veut savoir de Jésus quelles actions elle doit accomplir pour contenter Dieu.
Mais Jésus donne une réponse inattendue : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé ». Ces paroles sont adressées à nous aussi aujourd’hui : l’œuvre de Dieu ne consiste pas tant à « faire » des choses qu’à « croire » en celui qu’il a envoyé. Cela signifie que la foi en Jésus nous permet d’accomplir les œuvres de Dieu. Si nous nous laissons impliquer dans cette relation d’amour et de confiance avec Jésus, nous serons capables d’accomplir des œuvres bonnes qui ont le parfum de l’Évangile, pour le bien et les nécessités de nos frères.
Le Seigneur nous invite à ne pas oublier que s’il est nécessaire de se préoccuper du pain, il est encore plus important de cultiver notre relation avec lui, de fortifier notre foi en lui qui est le « pain de la vie », venu pour rassasier notre faim de vérité, notre faim de justice, notre faim d’amour.
Que la Vierge Marie, en ce jour où nous nous souvenons de la dédicace de la Basilique Sainte Marie Majeure à Rome, la Salus populi romani, nous soutienne sur notre chemin de foi et nous aide à nous abandonner joyeusement au dessein de Dieu sur notre vie.

Angélus du 7 août 2018