29 août 2020

De Clémence

 

Viens vivre dans l’intimité de Jésus. Viens, laisse-toi faire !

Viens ! Il veut te presser sur son Cœur, Il veut te donner le baiser de son Amour.

1927

Du Pape François

 

Confiance !


Le passage de l’Évangile que nous avons entendu (Mt 14, 22-33) nous parle de Jésus qui marche sur les eaux du lac en tempête. Après avoir rassasié les foules avec cinq pains et deux poissons, Jésus ordonne aux disciples de monter dans la barque et de retourner sur l’autre rive. Il donne congé à la foule, puis il monte sur la colline, seul, pour prier - il se plonge dans la communion avec le Père.

Durant la traversée nocturne du lac, la barque des disciples se trouve prise dans une tempête de vent soudaine - ce qui est fréquent sur le lac. À un moment donné, ils voient quelqu’un qui marche sur les eaux en venant vers eux. Épouvantés, ils pensent que c’est un fantôme et crient de peur. Jésus les rassure : « Ne craignez pas : c’est moi ! N’ayez pas peur ! ». Pierre dit alors : « Seigneur, si c’est bien toi, donne-moi l'ordre de venir à toi sur les eaux ». C’est un défi, et Jésus lui dit : « Viens ! ». Pierre descend de la barque et fait quelques pas, puis le vent et les vagues l’effraient et il commence à couler. « Seigneur, sauve-moi !», crie-t-il, et Jésus lui saisit la main et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? ».

Ce récit est une invitation à nous abandonner à Dieu avec confiance à chaque moment de notre vie, en particulier au moment de l’épreuve et du trouble. Quand nous ressentons fortement le doute et la peur, que nous avons l’impression de sombrer, dans les moments difficiles de la vie où tout devient sombre, nous ne devons pas avoir honte de crier comme Pierre : « Seigneur, sauve-moi !». Frapper au cœur de Dieu, au cœur de Jésus - « Seigneur, sauve-moi ! » -, c’est une belle prière. Nous pouvons la répéter très souvent : « Seigneur, sauve-moi ! ». Et le geste de Jésus - qui tend immédiatement sa main et saisit celle de son ami - doit être contemplé longuement : c’est cela Jésus, et c’est Jésus qui fait cela. Jésus est la main du Père qui ne nous abandonne jamais, il est la main forte et fidèle du Père qui veut toujours et seulement notre bien. Dieu n’est pas le grand bruit, il n’est pas l’ouragan, il n’est pas l’incendie, il n’est pas le tremblement de terre comme le rappelle aujourd’hui le récit du prophète Elie. Dieu est la brise légère - littéralement, il est le “souffle qui fait résonner le silence“ -, qui ne s’impose pas mais qui demande d’être écouté (cf. 1 R 19, 11-13).

Avoir la foi au milieu de la tempête veut dire garder son cœur tourné vers Dieu, vers son amour, vers sa tendresse de Père. C’est ce que Jésus voulait enseigner à Pierre et à ses disciples, et c’est ce qu’il veut nous enseigner à nous aussi aujourd’hui. Dans les moments sombres, dans les moments de tristesse, il sait bien que notre foi est pauvre - nous sommes tous des gens de peu de foi, nous tous, moi aussi, tous - et que notre chemin peut être tourmenté, bloqué par des forces adverses. Mais il est le Ressuscité ! N’oublions pas cela : Il est le Seigneur qui a traversé la mort pour nous emmener en lieu sûr. Avant même que nous commencions à le chercher, il est présent à nos côtés, et en nous relevant de nos chutes, il nous fait croître dans la foi. Peut-être que nous, dans l’obscurité, nous nous écrions : « Seigneur ! Seigneur ! », en pensant qu’il est loin. Et lui nous dit : « Je suis là ! ». Ah ! Il était avec moi !...

La barque en proie à la tempête est l’image de l’Église qui affronte à chaque époque des vents contraires, parfois des épreuves très dures. Pensons à certaines persécutions longues et acharnées, du siècle dernier, mais aussi d’aujourd’hui dans certains endroits. C’est précisément dans ces moments que resplendit davantage le témoignage de la foi, le témoignage de l’amour, le témoignage de l’espérance. C’est la présence du Christ ressuscité dans son Église qui donne la grâce du témoignage jusqu’au martyre, d’où germent de nouveaux chrétiens, et des fruits de réconciliation et de paix pour le monde entier.

Quand l’obscurité et les tempêtes de la vie mettent en crise notre confiance en Dieu, que l’intercession de Marie nous aide à persévérer dans la foi et dans l’amour fraternel.


Angélus du 9 août 2020



22 août 2020

De Clémence

 

D’épaisses ténèbres nous environnent, et nous oublions que la nouvelle aurore de nos temps, c’est Marie Reine Immaculée.

Elle nous aime amoureusement, son regard ne nous quitte pas. Elle nous appelle, Elle se penche vers nous pour nous empêcher de nous détourner de Dieu. Elle voit tout ce qui nous abat et nous demande de nous reposer auprès d’Elle.

Elle nous demande de nous livrer totalement, de vivre de recueillement, de toujours pardonner.

18 janvier 1956

Du Pape François

 Merci !


Marie Reine Immaculée de l'Univers !

 





Prière de consécration de la ville de Paris aux cœurs unis de Jésus et Marie


Seigneur Jésus,
En ce jour où nous célébrons l’Assomption de ta Sainte Mère au Ciel, nous voulons nous consacrer à ton Cœur Sacré d’où a jailli l’amour de Dieu, uni au Cœur Douloureux et Immaculé de ta Mère, la Très Sainte Vierge Marie.
Nous consacrons et confions à vos Cœurs unis, nos vies, nos familles, nos vivants et nos morts, et notre ville de Paris.
En cette période d’épidémie et d’incertitude qui menace les plus isolés et les plus fragiles, en ce temps de combat pour le respect de la vie et la dignité de la famille, nous Te demandons le courage de la Foi et la force de la charité, afin de témoigner au milieu du monde de ton amour victorieux du Mal.
Par l’intercession de Marie, Mère de Miséricorde et en réponse à l’interpellation du Pape saint Jean-Paul II il y a 40 ans, nous te prions, en cette basilique du « vœu national »,  d’affermir la France afin qu’elle retrouve la fidélité à l’Alliance avec la Sagesse éternelle, pour le bien de tous les hommes et de la création entière qui « attend la révélation des fils de Dieu » et « gémit en travail d‘enfantement »  (Rm 8).
Nous t’offrons totalement nos vies, à toi qui es « le Chemin, la Vérité et la Vie », comme Marie s’est offerte en réponse à l’annonce de l’Ange :
« Voici la servante du Seigneur » (Lc 1, 38), et comme tu t’es offert en venant dans le monde : « Me voici, je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté » (He 10, 9).
Nous te demandons par l’intercession de ta Mère et de saint Joseph, proclamé « Patron de l’Église Universelle » il y a 150 ans, de bénir et de protéger notre Église pour la rendre de plus en plus fervente et missionnaire, rayonnante de la Miséricorde divine auprès de tous.
« Jésus, j’ai confiance en Toi ». 
Par la grâce de l’Assomption, tu as associé ta Mère à la victoire de la résurrection et tu l’as glorifiée en son corps et en son âme,  signe de notre gloire à venir qui déjà resplendit en nous. Bénis-nous par l’intercession de Marie immaculée, écarte de nous tout péché et tout mal, transfigure-nous de la joie des enfants de Dieu, pour la gloire et la louange de notre Père.
Amen.

Prière prononcée par Mgr Michel Aupetit , archevêque de Paris, le 15 Août 2020




15 août 2020

De Clémence

 

À chacun de ses enfants, Marie Reine Immaculée demande que son divin Fils trouve en lui un cœur bien disposé, une âme assoiffée de L’aimer et remplie du désir de Lui être constamment unie.

                                                                         3 septembre 1961

 

Du Pape François

 

Venez et voyez !

 

 

Très chers, la rencontre annuelle des jeunes à Medjugorje est un temps riche de prière, de catéchèses, de fraternité. Elle vous offre à tous la possibilité de rencontrer Jésus Christ vivant, spécialement dans l’Eucharistie, célébrée et adorée, et dans le sacrement de réconciliation. Elle vous invite ainsi à découvrir une autre façon de vivre, différente de celle qu’offre la culture du provisoire selon laquelle rien ne peut être définitif, mais seule compte la jouissance du moment présent. Dans ce climat de relativisme dans lequel vous vivez, où il est difficile de trouver les réponses vraies et sûres, les mots-guide du Festival : « Venez et voyez » (Jn 1,39) - ces mots que Jésus a adressés aux disciples -, sont une bénédiction. Sur vous aussi, Jésus pose son regard et vous invite à aller et à demeurer avec Lui.

N’ayez pas peur ! Le Christ vit et veut que chacun de vous vive. Il est la vraie beauté et la jeunesse de ce monde. Tout ce qu’il touche devient jeune, devient nouveau, se remplit de vie et de sens. Nous le voyons justement dans cette scène évangélique où le Seigneur demande à deux disciples qui le suivent : « Que cherchez-vous ?». Et ils répondent : « Rabbi, où demeures-tu ? ». Et Jésus dit : « Venez et voyez » (Jn 1,35-39). Ils vont, ils voient, et ils restent. Dans la mémoire de ces disciples, l’expérience de la rencontre avec Jésus reste tellement marquante que l’un d’eux notera même l’heure : « C’était vers la dixième heure » (environ quatre heures de l’après-midi).

L’Évangile nous raconte qu’après avoir été auprès du Seigneur, les deux disciples deviendront des “médiateurs” qui permettent aux autres de le rencontrer, de le connaître, et de le suivre. André va en parler tout de suite à son frère Simon et le conduit à Jésus. Quand il voit Simon, le Maître lui donne immédiatement un surnom : Kephas, c’est-à-dire “pierre”, qui deviendra le nom Pierre Jn 1,40-42). Cela montre qu’en rencontrant Jésus, on devient une personne nouvelle, et que l’on reçoit la mission de transmettre cette expérience à d’autres, mais toujours en gardant le regard fixé sur lui, le Seigneur.

Très chers jeunes, avez-vous rencontré ce regard de Jésus qui vous demande : « Que cherchez-vous ? » ? Avez-vous entendu sa voix qui vous dit : « Venez et voyez » ? Avez-vous senti cet élan à vous mettre en marche ? Prenez le temps de rester avec Jésus pour vous remplir de son Esprit, et être prêts à l’aventure fascinante de la vie. Allez à sa rencontre, demeurez avec lui dans la prière, confiez-vous à lui qui est expert du cœur humain.

Cette très belle invitation du Seigneur : « Venez et voyez », racontée par le jeune disciple bien-aimé du Christ, est adressée aussi aux futurs disciples. Jésus vous invite à le rencontrer, et ce festival devient une occasion de pouvoir “venir et voir”. Le mot “venir”, plus que d’indiquer un mouvement physique, a un sens plus profond, spirituel. Il indique un itinéraire de foi dont la fin est de “voir”, c’est-à-dire de faire l’expérience du Seigneur, et grâce à lui, de voir le sens de notre existence, entier et définitif.

Dans l’Église, le grand modèle du jeune cœur prêt à suivre le Christ avec fraîcheur et docilité, reste toujours la Vierge Marie. La force de son « oui », et de ce « Qu’il me soit fait selon ta parole » qu’elle dit à l’ange, nous frappe toujours. Son « oui » signifie s’impliquer et prendre des risques, sans autre garantie que la certitude d’être le porteur d’une promesse. Son « Voici la servante du Seigneur » (Lc 1, 38) est le plus bel exemple qui nous montre ce qui arrive quand l’homme, dans sa liberté, s’abandonne entre les mains de Dieu.

Que cet exemple vous fascine et qu’il vous guide ! Marie est la Mère qui veille sur nous, ses enfants, qui marchons dans la vie souvent fatigués, démunis, mais souhaitant que la lumière de l’espérance ne s’éteigne pas. Voilà ce que nous voulons : Que la lumière de l’espérance ne s’éteigne pas ! Notre Mère regarde ce peuple pèlerin, peuple de jeunes qu’elle aime, qui la cherche en faisant silence dans le cœur, même si, sur le chemin, il y a beaucoup de bruit, de conversations et de distractions.

Chers jeunes, courez, attirés par ce visage tant aimé que nous adorons dans la sainte Eucharistie, et que nous reconnaissons dans la chair de notre frère qui souffre. Que l’Esprit Saint vous pousse dans cette course en avant. L’Église a besoin de votre élan, de vos intuitions, de votre foi. Dans votre course pour l’Évangile, dynamisée par ce Festival, je vous confie tous à l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie en invoquant la lumière et la force de l’Esprit, afin que vous puissiez être de vrais témoins du Christ. C’est ce pour quoi je prie, et je vous bénis et vous demande à vous aussi de prier pour moi.

 

Rome, Saint-Jean-de-Latran, 29 juin 2020

Lettre lue le 1er août 2020 par le nonce apostolique au festival des jeunes à Medjugorje