La
foi, force de vie,
de plénitude de notre humanité
Chers frères et soeurs,
bonjour!
L’Évangile
d’aujourd’hui présente le récit de la résurrection d’une petite fille de
douze ans, fille d’un des chefs de la synagogue, qui se jette aux pieds de
Jésus et le supplie : « Ma fillette est en train de mourir, viens lui
imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive » (Mc 5,23).
Dans cette prière on sent la préoccupation de tout père pour la vie et le bien
de ses enfants. Mais nous sentons aussi la grande foi que cet homme a en Jésus.
Lorsqu’arrive la
nouvelle que la petite fille est morte, Jésus lui dit : « Ne crains pas,
crois seulement ! » Cette parole de Jésus donne du courage ! Et il nous la
dit tant de fois à nous aussi : « Ne
crains pas, crois seulement ! »
Entré dans la maison, le Seigneur renvoie toutes les personnes qui pleurent et
crient, et il s’adresse à l’enfant morte en disant : « Petite fille,
je te le dis : lève-toi ! » Et la petite fille se lève
immédiatement, et elle se met à marcher. Là, on voit le pouvoir absolu de Jésus sur la mort, qui, pour Lui est comme un
songe dont on peut se réveiller.
A l’intérieur de ce
récit, l’évangéliste insère un autre épisode : la guérison d’une femme qui
souffrait de pertes de sang depuis douze ans. À cause de cette maladie, qui -
selon la culture du temps - la rendait “impure”, elle devait éviter tout
contact humain : la pauvrette était condamnée à une mort civile. Cette femme
qui suit Jésus, anonyme, au milieu de la foule, se dit : « Si je
réussis seulement à toucher ses vêtements, je serai sauvée ». Et c’est ce
qui se passe : le besoin d’être libérée la pousse à oser, et la foi “arrache”
pour ainsi dire au Seigneur la guérison. Celui
qui croit « touche » Jésus et puise en lui la grâce qui sauve. C’est cela la foi : toucher Jésus
et puiser en lui la grâce qui sauve. La grâce nous sauve, la vie
spirituelle nous sauve, elle nous sauve de tant de problèmes !
Jésus s’en rend compte
et au milieu des gens, il cherche le visage de cette femme. Elle se montre en
tremblant et il lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée ».
C’est la voix du Père céleste qui parle en Jésus : Ma fille, tu n’es pas
maudite, tu n’es pas exclue, tu es ma fille ! Et à chaque fois que Jésus s’approche de nous, quand nous allons
à lui avec foi, nous entendons le Père dire ceci : Mon enfant, tu es mon fils,
tu es ma fille ! Tu es guéri, tu es guérie. Je pardonne tout, à tous. Je guéris
tout et tous!
Ces deux épisodes - une
guérison et une résurrection - ont un seul centre : la foi. Le message est
clair et on peut le résumer par cette question : Croyons-nous que Jésus peut
nous guérir et qu’il peut nous réveiller de la mort ? Tout l’Évangile est écrit
à la lumière de cette foi : Jésus est ressuscité, il vaincu la mort, et en
raison de sa victoire, nous aussi nous ressusciterons. Cette foi, qui était
certaine pour les premiers chrétiens, peut se ternir et devenir incertaine, au
point que certains confondent résurrection et réincarnation.
La Parole de Dieu de ce
dimanche nous invite à vivre dans la
certitude de la résurrection : Jésus est le Seigneur, Jésus a pouvoir
sur le mal et sur la mort, et il
veut nous conduire à la maison du Père, où règne la vie. Là, nous nous
retrouverons tous, nous tous qui sommes sur cette place aujourd’hui, nous nous
retrouverons dans la maison du Père, dans la vie que Jésus nous donnera.
La résurrection du
Christ agit dans l’histoire comme un principe de renouveau et d’espérance. Quelqu’un
de désespéré et fatigué à en mourir et qui se confie à Jésus et à son amour,
peut recommencer à vivre. Commencer une
autre vie, changer de vie est
aussi une façon de se relever, de ressusciter.
La foi est une force de vie, de plénitude
de notre humanité, et celui qui croit dans le Christ doit se reconnaître à ce qu’il promeut la vie en
toute situation, pour donner à tous,
spécialement au plus faible, l’expérience
de l’amour de Dieu qui libère et qui sauve.
Demandons au Seigneur,
par l’intercession de la Vierge Marie, le don d’une foi forte et courageuse,
qui nous pousse à répandre l’espérance et la vie parmi nos frères.
Angélus du 28.6.2015
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