21 août 2017

Du Pape François

Lorsque Marie arrive, la joie déborde !



Aujourd’hui, en la solennité de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, l’Evangile nous présente la jeune fille de Nazareth qui, une fois reçue l’annonce de l’ange, part en hâte pour être auprès d’Elisabeth pendant les derniers mois de sa grossesse prodigieuse.
En arrivant chez celle-ci, Marie recueille de sa bouche les paroles qui sont devenues une partie de l’Ave Maria: “Tu es bénie entre les femmes et le fruit de ton sein est béni” (Lc 1,42). En effet, le don le plus grand que Marie apporte à Elisabeth – et au monde entier -, c’est Jésus qui vit déjà en elle. Et il ne vit pas seulement par la foi et par l’attente, comme dans tant d’autres femmes de l’Ancien Testament : de la Vierge, Jésus a pris chair humaine, pour sa mission de salut.
Dans la maison d’Elisabeth et de son mari Zacharie, où régnait auparavant la tristesse du fait de l’absence d’enfants, il y a maintenant la joie de l’arrivée d’un enfant, un enfant qui deviendra le grand Jean Baptiste, précurseur du Messie. Et lorsque Marie arrive, la joie déborde et jaillit des cœurs, parce que la présence invisible mais réelle de Jésus emplit tout de sens : la vie, la famille, le salut du peuple… tout!
Cette joie pleine s’exprime par la voix de Marie dans la prière merveilleuse que l’Evangile de Luc nous a transmise, et qu’on appelle le Magnificat du fait de son premier mot en latin. C’est un chant de louange à Dieu, qui fait de grandes choses par des personnes humbles, inconnues du monde, comme Marie elle-même, comme son époux Joseph, et comme l’est aussi le lieu où ils vivent : Nazareth.
Et le Seigneur continue de faire des grandes choses dans le monde avec les humbles, parce que l’humilité est comme un vide qui fait de la place à Dieu : l’humble est puissant parce qu’il est humble, non pas parce qu’il est fort. Voilà la grandeur de l’humble et de l’humilité.
Le Magnificat chante le Dieu miséricordieux et fidèle, qui accomplit son dessein de salut par les petits et les pauvres, par ceux qui ont foi en Lui, qui ont confiance dans sa Parole, comme Marie. Voilà l’exclamation d’Elisabeth: “Heureuse es-tu toi qui as cru” (Lc 1,45). Dans cette maison, la venue de Jésus par Marie a créé non seulement un climat de joie et de communion fraternelle, mais aussi un climat de foi qui conduit à l’espérance, à la prière, à la louange.
Nous voudrions que tout cela arrive aussi aujourd’hui dans nos maisons. En célébrant la Très Sainte Vierge Marie montée au Ciel, nous voudrions qu’encore une fois, elle nous apporte, à nous, à nos familles, à nos communautés, ce don immense, cette grâce unique que nous devons toujours demander en premier et au-dessus de toutes les autres grâces, même celles qui nous tiennent à cœur : la grâce qu’est Jésus Christ !
En apportant Jésus, la Vierge nous apporte à nous aussi une joie nouvelle, pleine de sens. Elle nous apporte une nouvelle capacité de traverser avec foi les moments les plus douloureux et les plus difficiles, elle nous apporte la capacité de la miséricorde, de nous pardonner, de nous comprendre, de nous soutenir les uns les autres.
Marie est un modèle de vertu et de foi. En la contemplant aujourd’hui montée au Ciel dans l’accomplissement final de son itinéraire terrestre, nous la remercions, parce qu’elle nous précède toujours dans le pèlerinage de la vie et de la foi. Et nous lui demandons de nous garder et de nous soutenir : que nous puissions avoir une foi forte, joyeuse, et miséricordieuse, et qu’elle nous aide à être des saints, pour la rencontrer un jour au Paradis.


Angélus du 15 août 2017

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