L’Avent, un temps d’attente et un temps d’espérance
Saint Paul (1 Co 1, 3-9) indique l’objet de l’attente.
Quel est-il ? La « manifestation du Seigneur » (v. 7). L’apôtre invite les
chrétiens de Corinthe - et nous aussi -, à concentrer notre attention sur la
rencontre avec la personne de Jésus. Pour un chrétien, le plus important c’est
la rencontre permanente avec le Seigneur, c’est d’être avec le Seigneur. Habitués
à être ainsi avec le Seigneur de la vie, nous nous préparons à la rencontre
ultime, à être avec le Seigneur dans l’éternité. Cette rencontre définitive
adviendra à la fin du monde, mais le Seigneur vient chaque jour par sa grâce.
Notre Dieu est un Dieu-qui-vient, Dieu est Dieu qui vient, qui vient
continuellement, et il ne déçoit pas notre attente - le Seigneur ne déçoit
jamais !
Il nous fera peut-être attendre, il nous fera peut-être
attendre un moment dans le noir, pour laisser mûrir notre espérance, mais il ne
déçoit jamais. Le Seigneur vient toujours, il est toujours à nos côtés.
Parfois, il ne se fait pas voir, mais il vient toujours. Il est venu à un
moment précis de l’histoire - la fête de Noël commémore cette première venue de
Jésus dans le temps -, et il s’est fait homme pour prendre nos péchés sur lui. Il
viendra à la fin des temps comme juge universel, et il vient également une
troisième fois, d’une troisième manière : il vient chaque jour rendre visite à
son peuple, rendre visite à chaque homme et chaque femme qui l’accueille dans
la Parole, dans les sacrements, dans ses frères et dans ses sœurs.
Jésus, nous dit la Bible, est à la porte et frappe.
Chaque jour il est à la porte de notre cœur et il frappe. Sais-tu écouter le
Seigneur qui frappe, qui vient aujourd’hui te rendre visite, qui frappe à ton
cœur à travers une interrogation, une idée, une inspiration ? Il est venu à
Bethléem, il viendra à la fin du monde. Mais chaque jour il vient à nous. Alors
soyez attentifs, et regardez ce que vous ressentez dans votre cœur lorsque le
Seigneur frappe.
Nous savons bien que notre vie est traversée de hauts
et de bas, de lumières et d’ombres. Chacun de nous vit des moments de
déception, d’échec et de perplexité. De plus, la situation du monde suscite
chez beaucoup de personnes l’inquiétude, la peur, le découragement chez
certains. Comment devons-nous réagir face à tout cela ? Le Psaume d’aujourd’hui
nous le suggère : « Nous attendons notre vie du Seigneur, il est pour nous un
appui, un bouclier. La joie de notre cœur vient de lui » (Ps 32, 20-21).
Autrement dit, l’âme dans l’attente, une attente confiante dans le Seigneur, sait
trouver du réconfort et du courage dans les moments sombres de l’existence. Et
d’où naissent ce courage et ce pari confiant ? Ils naissent de l’espérance, et
l’espérance ne déçoit pas, cette vertu qui nous fait avancer les yeux tournés
vers la rencontre avec le Seigneur.
L’Avent est un appel incessant à l’espérance : il nous
rappelle que Dieu est présent dans l’histoire pour la conduire à sa fin ultime,
pour la conduire à sa plénitude, qui est le Seigneur, le Seigneur Jésus Christ.
Dieu est présent dans l’histoire de l’humanité, il est « Dieu avec nous ».
Dieu n’est pas loin, il est toujours avec nous, et très souvent, il frappe à la
porte de notre cœur.
Dieu marche à nos côtés pour nous soutenir. Le
Seigneur ne nous abandonne pas, il nous accompagne dans les événements de notre
existence pour nous aider à découvrir le sens du chemin, la signification du
quotidien, pour nous donner du courage dans les épreuves et dans la douleur. Au
milieu des tempêtes de la vie, Dieu nous tend toujours la main et nous libère
des menaces. Nous seuls avons cette grâce d’avoir Dieu proche de nous (cf. Dt
4, 7). Nous attendons Dieu, nous espérons qu’il se manifeste - mais Il espère
lui aussi que nous nous manifestions à lui !
Que la Très Sainte Vierge Marie, femme de l’attente,
accompagne nos pas dans cette nouvelle année liturgique que nous commençons, et
qu’elle nous aide à accomplir la tâche des disciples de Jésus, indiquée par
l’apôtre Pierre : rendre compte de l’espérance qui est en nous (cf. 1 P 3,
15).
Angélus dimanche
29 novembre 2020
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