2 juillet 2016

Du Pape François



Ne permettons pas aux souvenirs douloureux de s’emparer de notre cœur



Chers frères et sœurs,

Dans quelques jours, je vais avoir la joie d’être avec vous, en Arménie. Dès maintenant, je vous invite à prier pour ce voyage apostolique.
Avec l’aide de Dieu, je viens parmi vous pour accomplir, selon la devise du voyage, une « visite au premier pays chrétien ». Je viens en pèlerin, en cette année jubilaire, pour puiser à la sagesse ancienne de votre peuple et pour m’abreuver aux sources de votre foi, une foi en roc, comme vos célèbres croix sculptées dans la pierre.
Je viens vers les hauteurs mystiques de l’Arménie comme votre frère, animé du désir de voir vos visages, de prier avec vous, et de partager le don de l’amitié. Votre histoire et les événements de votre bien-aimé peuple suscitent en moi admiration et douleur : de l’admiration, parce que vous avez trouvé dans la croix de Jésus et dans votre génie la force de toujours vous relever, même après des souffrances qui sont parmi les plus terribles dont l’humanité se souvienne ; de la douleur pour les tragédies que vos pères ont vécu dans leur chair.
Ne permettons pas aux souvenirs douloureux de s’emparer de notre cœur : même face à des assauts du mal répétés, ne nous rendons pas. Faisons plutôt comme Noé qui, après le déluge, ne s’est pas lassé de regarder vers le ciel, et de libérer la colombe à plusieurs reprises, jusqu’à ce qu’un jour, elle revienne à lui en portant une tendre feuille d’olivier (Gn 8,11) : c’était le signe que la vie pouvait reprendre et que l’espérance devait ressusciter.
En tant que serviteur de l’Évangile et messager de la paix, je désire venir parmi vous pour soutenir tous les efforts sur la voie de la paix et je partagerai nos pas sur le chemin de la réconciliation, qui engendre l’espérance.
Que les grands saints de votre peuple, en particulier le docteur de l’Eglise, Grégoire de Narek, bénissent nos rencontres, que j’attends avec un vif désir. En particulier, j’attends de réembrasser mon frère Karékine et, avec lui, de donner une nouvelle impulsion à notre chemin vers la pleine unité.
L’an dernier, vous êtes venus à Rome, de différents pays, et auprès de la tombe de saint Pierre, nous avons prié tous ensemble. Maintenant, je viens sur votre terre bénie pour renforcer notre communion, pour avancer sur la voie de la réconciliation et nous laisser stimuler par l’espérance.
Merci et “à bientôt“ ! Tsdesutiun !


Message vidéo au peuple arménien publié le 22 juin 2016



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