9 juillet 2016

Du Pape François

Se faire humblement instrument du salut opéré par le sacrifice de Jésus



Chers frères et sœurs, bonjour!

La page d’Évangile d’aujourd’hui, tirée du chapitre 10 de l’Evangile de Luc (v. 1-12, 17- 20), nous fait comprendre combien il est nécessaire d’invoquer Dieu, « le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » (v. 2).
Les « ouvriers » dont parle Jésus sont les missionnaires du Royaume de Dieu, qu’il appelait lui-même et envoyait « deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre » (v. 1).
Leur rôle c’est d’annoncer un message de salut adressé à tous. Les missionnaires annoncent toujours à tous un message de salut : non seulement les missionnaires qui vont au loin, mais nous aussi, missionnaires chrétiens qui disons une bonne parole de salut.
Voilà le don qui nous donne Jésus avec l’Esprit Saint. Cette annonce, c’est dire : « Le règne de Dieu s’est approché de vous » (v. 9), parce que Jésus a “rapproché” Dieu de nous : Dieu s’est fait l’un de nous. En Jésus, Dieu règne au milieu de nous : son amour miséricordieux vainc le péché et la misère humaine, voilà la Bonne Nouvelle que les « ouvriers » doivent apporter à tous - un message d’espérance et de consolation, de paix et de charité.
Quand il envoie les disciples devant lui dans les villages, Jésus leur recommande : « Dites d’abord : Paix à cette maison ! Guérissez les malades qui s’y trouvent » (v. 5.9). Tout cela signifie que le Règne de Dieu se construit jour après jour et offre déjà sur cette terre ses fruits de conversion, de purification, d’amour et de consolation parmi les hommes. C’est une si belle chose !
Avec quel esprit le disciple de Jésus devra-t-il accomplir cette mission ? Il devra avant tout être conscient de la réalité difficile - et parfois hostile - qui l’attend. Jésus n’épargne pas ses mots à ce sujet. Jésus dit : « Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups » (v. 3) : c’est très clair ! L’hostilité précède toujours les persécutions des chrétiens : Jésus sait bien que la mission est contrecarrée par l’œuvre du malin. C’est pourquoi l’ouvrier de l’Évangile s’efforcera d’être libre face aux conditionnements humains en tout genre, en n’emportant ni bourse, ni sac, ni sandales (cf. v. 4) comme Jésus l’a recommandé, pour ne mettre sa confiance que dans la puissance de la Croix du Christ. Cela signifie abandonner tout motif de fierté personnelle, de carriérisme ou de faim du pouvoir, et se faire humblement instrument du salut opéré par le sacrifice de Jésus.
La mission du chrétien dans le monde est merveilleuse, c’est une mission destinée à tous, c’est une mission de service, sans exclure personne. Elle requiert beaucoup de générosité, et surtout le regard et le cœur tournés vers le haut pour invoquer l’aide du Seigneur.
On a tellement besoin de chrétiens qui témoignent de l’Evangile dans la vie quotidienne avec joie. Les disciples, envoyés par Jésus « revinrent tout joyeux » (v. 17) : quand nous témoignons de l’Évangile, notre cœur s’emplit de joie !
Prions le Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie, afin que ne manquent jamais à l’Eglise des cœurs généreux qui travaillent pour apporter à tous l’amour et la tendresse du Père céleste.

Angélus du dimanche 3 juillet 2016


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