17 août 2019

Du Pape François


Elle nous attend comme une mère attend que ses enfants rentrent à la maison


Dans l’Évangile de ce jour, solennité de l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, la Vierge sainte prie en disant : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur » (Lc 1,46-47). Regardons les verbes de cette prière : ‘exalte’ et ‘exulte’. On exulte quand il se passe quelque chose de si beau que la joie intérieure ne suffit pas, mais que l’on veut exprimer son bonheur de tout son corps - alors on exulte. Marie exulte pour Dieu. Nous est-il déjà arrivé à nous aussi d’exulter pour le Seigneur ? Nous exultons pour un résultat obtenu, pour une bonne nouvelle, mais aujourd’hui Marie nous apprend à exulter en Dieu, parce que lui, Dieu, « fait des merveilles ».
Les merveilles sont évoquées par l’autre verbe : exalte - « mon âme exalte ». Exalter signifie en effet magnifier une réalité pour sa grandeur, pour sa beauté. Marie exalte la grandeur du Seigneur, elle le loue en disant qu’il est vraiment grand.
Dans la vie, il est important de chercher les grandes choses, sinon on se perd derrière beaucoup de petites choses. Marie nous montre que si nous voulons que notre vie soit heureuse, il faut mettre Dieu à la première place parce que lui seul est grand. Si souvent au contraire, nous nous mettons à la remorque de choses de peu d’importance : préjugés, rancœurs, rivalités, envies, illusions, biens matériels superflus… Que de mesquineries dans nos vies ! Aujourd’hui, Marie invite à lever les yeux vers les « merveilles » que le Seigneur a accomplies en elle. Et en chacun de nous aussi, le Seigneur fait des merveilles. Il faut les reconnaître et exulter, exalter Dieu pour ces grandes choses.
Ce sont les « merveilles » que nous fêtons aujourd’hui : Marie est montée au ciel - petite et humble, elle reçoit la première la plus haute gloire. Elle qui est une créature humaine, l’une d’entre nous, atteint l’éternité dans son âme et dans son corps. Elle nous y attend, comme une mère attend que ses enfants rentrent à la maison, et le peuple de Dieu l’invoque comme « Porte du ciel ».
Nous sommes en chemin, pèlerins vers notre maison d’en haut. Aujourd’hui, nous regardons Marie, et nous voyons le but. Nous voyons qu’une créature a été prise dans la gloire de Jésus Christ ressuscité, elle la Mère du Rédempteur. Au paradis, avec le Christ le nouvel Adam, il y a aussi Marie, la nouvelle Ève, et cela nous réconforte et nous donne de l’espérance dans notre pèlerinage ici-bas.
Que la fête de l’Assomption de Marie nous illumine, et surtout ceux qui sont affligés par des doutes et des tristesses et qui vivent en regardant par terre, qui ne réussissent pas à lever les yeux. Regardons vers le haut : le Ciel est ouvert. Il n’inspire pas la crainte, il n’est plus éloigné parce que sur le seuil du Ciel, il y a une Mère qui nous attend et qui est notre Mère. Elle nous aime, elle nous sourit et nous secourt avec sollicitude.
Comme toutes les mères, elle veut le meilleur pour ses enfants et elle nous dit : Vous êtes précieux aux yeux de Dieu. Vous n’êtes pas faits pour les petites satisfactions du monde, mais pour les grandes joies du ciel : Dieu est joie.
Oui, Dieu est joie, et il n’est pas ennui. Laissons la Vierge Marie nous prendre par la main. Et chaque fois que nous prenons en main le chapelet et que nous la prions, nous faisons un pas en avant vers le grand but de notre vie.
Laissons-nous attirer par la vraie beauté. Ne nous faisons pas engloutir par les mesquineries de la vie, mais choisissons la grandeur du ciel. Que la Vierge Sainte, Porte du ciel, nous aide à regarder chaque jour, dans la confiance et dans la joie, là où est notre vraie maison, là où se trouve Celle qui nous attend comme une mère.

Angélus du 15 août 2019

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