Marie, rendez-nous dociles à la voix de l’Esprit Saint et sensibles à sa présence.
Sa proximité
:
l’Esprit Saint, dit Jésus, « demeure auprès de vous et il est en vous » (Jn
14, 17) - il ne nous abandonne jamais. L’Esprit Saint veut être avec nous : il
n’est pas un hôte de passage qui vient nous rendre une visite de courtoisie, il
est un compagnon de vie, une présence stable. Il est Esprit, et désire habiter
dans notre esprit. Il est patient et reste avec nous, même lorsque nous
tombons. Il reste, parce qu’il nous aime vraiment : il ne fait pas semblant de
nous aimer, pour ensuite nous laisser seuls dans les difficultés. Non, il est
loyal, il est transparent, il est vrai.
Plus
encore : si nous sommes dans l’épreuve, le Saint Esprit nous console en
nous apportant le pardon et la force de Dieu. Et quand il nous met face
à nos erreurs et nous corrige, il le fait avec gentillesse : dans sa voix
qui parle au cœur, il y a toujours le timbre de la tendresse, et la chaleur de
l’amour. Bien sûr, l’Esprit Paraclet est exigeant parce qu’il est un ami vrai,
fidèle, qui ne cache rien, qui suggère ce qu’il faut changer et comment
grandir. Mais lorsqu’il nous corrige, il ne nous humilie jamais, et il ne
suscite pas la méfiance. Au contraire, il nous transmet la certitude qu’avec
Dieu, nous pouvons toujours y arriver, toujours. C’est cela sa proximité, c’est
la belle certitude qu’il nous donne !
Deuxième
aspect, l’Esprit Paraclet est notre avocat, et il nous défend. Il nous
défend face à ceux qui nous accusent : face à nous-mêmes lorsque nous ne nous
aimons pas et ne nous pardonnons pas, et que nous allons jusqu’à nous dire que
nous sommes des ratés et des bons à rien. Face au monde, qui rejette ceux qui
ne correspondent pas à ses schémas et à ses modèles. Face au diable, qui est « l’accusateur
» et le diviseur par excellence (cf. Ap 12, 10) et qui fait tout pour que nous
nous sentions incapables et malheureux.
Face
à toutes ces pensées accusatrices, l’Esprit Saint nous suggère comment
répondre. De quelle façon ? Le Paraclet est celui qui « vous rappellera
tout ce que je vous ai dit », nous dit Jésus (cf. Jn 14, 26). Il nous rappelle donc les
paroles de l’Évangile, et nous permet ainsi de répondre au démon accusateur,
non pas à travers nos propres paroles, mais avec celles du Seigneur. Il nous
rappelle surtout que Jésus a toujours parlé du Père qui est aux cieux, qu’il
nous l’a fait connaître, et qu’il nous a révélé son amour pour nous qui sommes
ses enfants. Si nous invoquons l’Esprit, nous apprenons à accueillir et à nous
souvenir de la réalité la plus importante de notre vie, qui nous protège des
accusations du mal : que nous sommes les enfants bien-aimés de Dieu. Nous
sommes les enfants bien-aimés de Dieu, telle est la réalité la plus importante,
et c’est ce que l’Esprit nous rappelle.
Frères
et sœurs, interrogeons-nous aujourd’hui : Invoquons-nous l’Esprit Saint, le
prions-nous souvent ? N’oublions pas Celui qui est proche de nous, et même en
nous ! Et écoutons-nous sa voix, lorsqu’il nous encourage, et lorsqu’il nous
corrige ? Répondons-nous aux accusations du mal - aux “tribunaux“ de la vie -, avec
les paroles de Jésus ? Nous souvenons-nous que nous sommes des enfants
bien-aimés de Dieu ? Que Marie nous rende dociles à la voix de l’Esprit
Saint et sensibles à sa présence.
Regina
caeli dimanche 14 mai 2023
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