Le pape
François en terre sainte
La Vierge est celle qui, plus que quiconque, a
contemplé Dieu dans le visage humain de Jésus. Aidée par saint Joseph, elle l’a
enveloppé dans les langes et l’a couché dans la mangeoire.
Veille, ô Marie, sur les familles, sur les jeunes, sur
les personnes âgées. Veille sur tous ceux qui ont perdu la foi et l’espérance,
réconforte les malades, les prisonniers et tous les souffrants, soutiens les
pasteurs et toute la communauté des croyants, pour qu’ils soient ‘‘sel et
lumière’’ en cette terre bénie.
Regina caeli à Bethléem, dimanche 25 mai 2014
Le Bon Pasteur a chargé sur ses propres épaules chaque blessure,
chaque souffrance, chaque douleur. Il s’est offert lui-même, et par son
sacrifice, il nous a ouvert le passage vers la vie éternelle : ses plaies
ouvertes sont le chemin par lequel se déverse sur le monde le torrent de sa
miséricorde.
Au Saint Sépulcre, dimanche 25 mai 2014
Quand sur le Golgotha, tout devient
sombre et que toute espérance semble finie, l’amour seul est plus fort que la
mort. L’amour de la Mère et du disciple bien-aimé les pousse à rester au pied
de la croix, pour partager jusqu’au bout la douleur de Jésus.
Imitons la Vierge Marie et saint Jean,
et restons près des nombreuses croix où Jésus est encore crucifié. C’est la
route sur laquelle notre Rédempteur nous appelle à le suivre. Il n’y a pas
d’autre voie, c’est celle-ci : « Si quelqu’un veut me servir, qu’il me
suive, et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12, 26).
Aux prêtres, séminaristes,
religieuses et religieux de Terre Sainte, le lundi 26 mai 2014
C’est une grâce extraordinaire d’être
réunis ici en prière. Le Tombeau vide, ce sépulcre neuf situé dans un jardin,
où Joseph d’Arimathie avait déposé avec dévotion le corps de Jésus, est le lieu
d’où part l’annonce de la Résurrection... Cette annonce, confirmée par le
témoignage de ceux à qui le Seigneur Ressuscité est apparu, est le cœur du
message chrétien, transmis fidèlement de génération en génération...
Chacun de nous, chaque baptisé dans le
Christ, est spirituellement ressuscité de ce tombeau puisque dans le baptême,
nous avons tous été réellement incorporés au Premier Né de toute la création,
ensevelis ensemble avec Lui pour être avec Lui ressuscités, et pouvoir marcher
dans une vie nouvelle. Tenons-nous près du tombeau vide dans un recueillement
respectueux, pour redécouvrir la grandeur de notre vocation chrétienne : nous
sommes des hommes et des femmes de résurrection, non de mort. Apprenons de ce
lieu à vivre notre vie, les souffrances de l'Eglise et du monde entier, à la
lumière du matin de Pâques. Ne nous laissons pas voler le fondement de notre
espérance qui est justement cela : Christos
Anesti, le Christ est ressuscité ! Ne privons pas le monde de la
joyeuse annonce de la Résurrection, et ne soyons pas sourds au puissant appel à
l’unité qui résonne précisément de ce lieu, à travers les paroles de Celui qui,
en tant que Ressuscité, nous appelle tous mes frères.
Chaque fois que nous demandons pardon
les uns aux autres, et chaque fois que nous avons le courage de concéder et de
recevoir ce pardon, nous faisons l’expérience de la résurrection ! Chaque fois
que, ayant dépassé les anciens préjugés, nous avons le courage de promouvoir de
nouvelles relations fraternelles, nous confessons que le Christ est vraiment
ressuscité ! Chaque fois que nous pensons l’avenir de l’Eglise à partir de sa
vocation à l’unité, brille la lumière du matin de Pâques!
Quand des chrétiens de diverses
confessions se trouvent à souffrir ensemble, les uns à côté des autres, et à
s’entraider les uns les autres avec une charité fraternelle, se réalise un
œcuménisme de la souffrance, se réalise l’œcuménisme du sang, qui possède une
particulière efficacité non seulement pour les contextes dans lesquels il a
lieu, mais aussi, en vertu de la communion des saints, pour toute l’Église.
Ceux qui tuent, qui persécutent les chrétiens en haine de la foi, ne leur
demandent pas s'ils sont orthodoxes ou catholiques. Tous sont chrétiens. Le
sang chrétien est le même.
Célébration
œcuménique au Saint Sépulcre de Jérusalem le dimanche 25 mai 2014
C’est un grand don que le Seigneur nous
fait, de nous réunir ici, au Cénacle, pour célébrer l’Eucharistie, ici en ce
lieu où Jésus consomma la dernière Cène avec ses Apôtres, où ressuscité il
apparut au milieu d’eux, où l’Esprit Saint descendit avec puissance sur Marie
et sur les disciples.
Ici est née l’Église, et elle est née
“en sortie“ : d’ici elle est partie, avec le Pain rompu entre les mains,
les plaies de Jésus dans les yeux, et l’Esprit d’amour dans le cœur.
Homélie de la messe célébrée au
Cénacle le lundi 26 mai 2014
“L’âme et les pieds dénudés, douze
tribus d’Israël s’approchèrent du baptême.“[1]
Je demande au Dieu tout-puissant et miséricordieux
de nous enseigner à tous de marcher en sa présence, l'âme et les pieds nus, et
le cœur ouvert à la miséricorde divine et à l'amour des frères. Ainsi Dieu sera
tout en tous et la paix règnera.
Texte écrit par le pape François
dans le livre d’or du site du Baptême de Jésus,
à Béthanie au-delà du Jourdain
en Jordanie, samedi 25 mai 2014
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