Quel
chemin veux-tu choisir ?
Chers jeunes, merci beaucoup pour le rosaire
que vous avez prié pour moi : merci, merci beaucoup !
Et merci de votre présence, de votre présence
enthousiaste !
Il y a une question à la base de toutes les
questions que Linette et Manuel m’ont posées : Pourquoi y
a-t-il des divisions, des luttes, des guerres, des morts, des
fanatismes, des destructions entre jeunes ? Que faire pour qu’un
fanatisme idéologique ne nous vole pas un frère, ne nous vole pas
un ami ?
Il y a un mot qui peut paraître gênant, mais
je ne veux pas l’éviter parce que vous l’avez employé avant
moi. Vous l’avez employé quand vous m’avez apporté les
rosaires, en comptant les rosaires que vous avez prié pour moi, et
l’évêque l’a employé aussi quand il a présenté ceux qui se
sont préparés à cette visite par la prière. La première chose
que je répondrai c’est qu’un
homme perd le meilleur de son être humain,
une femme perd le meilleur de son
être humain, quand
ils oublient de prier, parce qu’ils
se sentent tout-puissants, parce qu’ils ne sentent pas le besoin de
demander de l’aide devant tant de tragédies.
La vie est pleine de difficultés, mais il y a
deux manières de voir les difficultés : ou bien tu les vois
comme quelque chose qui te bloque, qui te détruit, qui t’immobilise,
ou bien tu les vois comme une opportunité. À toi de choisir. Pour
moi, une difficulté est-elle un
chemin de destruction, ou est-elle
une occasion de la transformer en bien
- le mien, celui de ma famille, de mes amis, de mon pays ?
Jeunes, garçons ou filles, la terre est pleine
de difficultés. La terre est pleine, non seulement de difficultés,
mais aussi d’invitations à dévier vers le mal. Mais il y a une
chose que vous tous, les jeunes, vous avez, qui dure un temps plus ou
moins long : la capacité de choisir. Quel
chemin je veux choisir ?
Laquelle de ces deux choses je veux choisir : me laisser vaincre
par la difficulté, ou bien transformer la difficulté en une
opportunité pour vaincre, moi ?
Certaines des difficultés que vous avez
mentionnées sont de vrais défis. Et donc, d’abord une question :
Voulez-vous remporter les défis, ou bien vous laisser vaincre par
les défis ? Etes-vous comme ces sportifs qui, lorsqu’ils
viennent jouer au stade, veulent gagner, ou bien êtes-vous
comme ceux qui ont déjà vendu la victoire aux autres et se sont mis
l’argent dans la poche ? À vous de choisir !
Il y avait une question sur la manière
d’utiliser les moyens de
communication pour répandre le
message d’espérance du Christ, et promouvoir des initiatives
justes afin que se voie la différence. Le premier moyen de
communication c’est la parole, c’est le geste, c’est le
sourire. Le premier geste de
communication, c’est la
proximité. Le premier geste de
communication, c’est chercher
l’amitié. Si vous parlez bien
entre vous, si vous vous souriez,
si vous vous rapprochez
comme des frères, si vous êtes proches
les uns des autres, même si vous
appartenez à des tribus différentes, et si vous êtes proches
de ceux qui en ont besoin, de celui qui est pauvre, le malade,
l’abandonné, la personne âgée que personne ne visite, ces
gestes de communication sont plus
contagieux que n’importe quelle chaîne de télévision.
La question que tu m’as posée, Manuel, est
une question de professeur de théologie : Comment pouvons-nous
comprendre que Dieu est notre Père ? Comment pouvons-nous voir
la main de Dieu dans les tragédies de la vie ? Comment
pouvons-nous trouver la paix de Dieu ? Cette question, des
hommes et des femmes de partout dans le monde se la posent, d’une
manière ou d’une autre, et ils ne trouvent pas d’explication.
Comment est-ce que je peux voir la
main de Dieu dans une tragédie de la vie ?
Il y a une seule réponse - mais non, ce n’est pas une réponse…
Il n’y a qu’un seul chemin :
regarder le Fils de Dieu.
Dieu l’a livré pour nous sauver tous. Le Fils de Dieu lui-même
s’est laissé détruire sur la Croix. Et quand tu ne comprends pas
quelque chose, quand tu es désespéré, quand le monde te tombe
dessus, regarde la Croix !
Là se trouve “l’échec“ de Dieu, mais là se trouve aussi le
défi à notre foi : l’espérance. Parce que l’histoire ne
se termine pas par cet échec, mais par la
Résurrection qui nous a tous renouvelés.
Je vais vous faire une confidence. Dans mes
poches j’ai toujours deux choses : un rosaire pour
prier, et une chose qui peut sembler étrange, qui est ceci : un
petit Chemin de Croix montrant comment Jésus a souffert depuis le
moment où il a été condamné à mort, jusqu’au moment où il a
été enseveli, puis est ressuscité. Et avec ces deux choses je
cherche à faire de mon mieux. Mais grâce à ces deux choses je ne
perds pas l’espérance.
Rencontre
avec les jeunes au stade Kasarani à Nairobi au Kenya, le 27.11.2015
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