17 décembre 2016

Du Pape François


Réjouissez-vous : le Seigneur est proche




Nous célébrons aujourd’hui le troisième dimanche de l’Avent, caractérisé par l’invitation de saint Paul : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. Je vous le répète, réjouissez-vous : le Seigneur est proche » (Ph 4,4-5). Ce n’est pas une joie superficielle ou purement émotive que celle à laquelle nous exhorte l’apôtre, ni une joie mondaine ou celle du consumérisme. Il s’agit d’une joie plus authentique dont nous sommes appelés à redécouvrir la saveur : la saveur de la vraie joie. Une joie qui touche l’intime de notre être, tandis que nous attendons Jésus - qui est déjà venu apporter au monde le salut, lui le Messie promis, né à Bethléem de la Vierge Marie.
La liturgie de la parole nous aide à mieux comprendre et à vivre cette joie. Isaïe parle de désert, de terre aride, de steppe (cf. 35,1). Le prophète a devant lui les mains faibles, les genoux vacillants, les cœurs égarés, les aveugles, les sourds et les muets (cf. vv. 3-6) : voilà le cadre d’une situation de désolation, d’un destin sans Dieu, inexorable.
Mais voilà que le salut est annoncé : « Courage, ne craignez pas, dit le prophète ! Voici votre Dieu, Il vient vous sauver » (cf. Is 35,4). Et tout de suite, tout se transforme : le désert fleurit, la consolation et la joie pénètrent les cœurs (cf. vv. 5-6).
Ces signes, annoncés par Isaïe comme révélateurs du salut déjà présent, se réalisent en Jésus : il l’affirme lui-même en répondant aux messagers  de Jean-Baptiste. Que dit Jésus à ces messagers ? « Les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent » (Mt 11,5). Ce ne sont pas des paroles, ce sont des faits qui démontrent comment le salut, apporté par Jésus, saisit tout l’être humain et le régénère. Dieu est entré dans l’histoire pour nous libérer de l’esclavage du péché. Il a planté sa tente au milieu de nous pour partager notre existence, guérir nos plaies, panser nos blessures, et nous donner une vie nouvelle : la joie est le fruit de cette intervention de salut et d’amour de Dieu.
Nous sommes appelés à nous laisser saisir par ce sentiment d’exultation. Un chrétien qui n’est pas joyeux, il lui manque quelque chose - ou bien il n’est pas chrétien ! Il y a une joie du cœur, une joie intérieure qui nous fait avancer et nous donne du courage. Le Seigneur vient dans notre vie comme le libérateur, il vient nous libérer de tous les esclavages, intérieurs et extérieurs. C’est lui qui nous indique la voie de la fidélité, de la patience, et de la persévérance, et à son retour, notre joie sera complète.
Aujourd’hui nous sommes invités à nous réjouir de la venue imminente de notre Rédempteur; et nous sommes appelés à partager cette joie avec les autres en apportant du réconfort et de l’espérance aux pauvres, aux malades, aux personnes seules et malheureuses.
Que la Vierge Marie, la « servante du Seigneur », nous aide à écouter la voix de Dieu dans la prière, et à le servir avec compassion dans nos frères pour arriver prêts au rendez-vous de Noël, en préparant notre cœur à accueillir Jésus.

Angélus du dimanche 11 décembre 2016

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