25 décembre 2016

Du Pape François

La joie de Noël : Dieu détruit les murs par le pardon




« Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut, et vient dire à Sion : Il règne, ton Dieu ! Éclatez en cris de joie, vous, ruines de Jérusalem, car le Seigneur console son peuple, il rachète Jérusalem ! Le Seigneur a montré la sainteté de son bras aux yeux de toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Is 52,7.9-10).
Ces paroles d’Isaïe font référence au miracle de la paix, et on dirait l’Époux du Cantique des Cantiques qui court derrière sa bien-aimée : « C’est lui, il vient… Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines » (Ct 2,8). Le messager de la paix court lui aussi, portant la joyeuse nouvelle de la libération, du salut, et proclamant que Dieu règne.
Dieu n’a pas abandonné son peuple. Il ne s’est pas laissé vaincre par le mal parce qu’il est fidèle, et que sa grâce est plus grande que le péché. Nous devrions apprendre cela, mais nous sommes têtus, et nous ne l’apprenons pas. Alors je pose la question : Qui est le plus grand, Dieu ou le péché ? Dieu ! Et qui est vainqueur à la fin ? Dieu ou le péché ? Dieu ! Est-il capable de vaincre le péché le plus gros, le plus honteux, le plus terrible, le pire des péchés ? Avec quelle arme Dieu est-il vainqueur du péché ? Avec l’amour ! Ça veut dire que « Dieu règne ». Ce sont là les paroles de la foi en un Seigneur dont la puissance se penche sur l’humanité, s’abaisse, pour offrir la miséricorde et libérer l’homme de ce qui défigure en lui la belle image de Dieu - car lorsque nous sommes dans le péché, l’image de Dieu est défigurée. Et l’accomplissement de tant d’amour sera précisément le Royaume instauré par Jésus, ce Royaume de pardon et de paix que nous célébrons à Noël, et qui se réalise définitivement à Pâques. Et la plus belle joie de Noël est cette joie intérieure de paix : le Seigneur a effacé mes péchés, le Seigneur m’a pardonné, le Seigneur a eu miséricorde de moi, il est venu me sauver. Voilà la joie de Noël !
Ce sont là, frères et sœurs, les motifs de notre espérance. Quand tout semble fini, quand face à tant de réalités négatives, la foi peine et la tentation vient de dire que rien n’a plus de sens, voilà au contraire la bonne nouvelle apportée par ces pas rapides : Dieu vient réaliser quelque chose de nouveau, instaurer un règne de paix. Dieu a « déployé son bras » et il vient porter liberté et consolation. Le mal ne triomphera pas pour toujours, il y a une fin à la douleur. Le désespoir est vaincu parce que Dieu est parmi nous.
Dieu détruit les murs par le pardon, et nous devons prier pour que Dieu nous donne tous les jours l’espérance, qu’il la donne à tous, cette espérance qui naît quand nous voyons Dieu dans la crèche à Bethléem. Le message de la Bonne Nouvelle nous est confié, et nous devons nous aussi courir comme le messager sur les montagnes parce que le monde ne peut pas attendre, l’humanité a faim et soif de justice, de vérité, de paix.
En voyant le petit enfant de Bethléem, les petits du monde sauront que la promesse s’est accomplie, que le message s’est réalisé. Dans un enfant à peine né, qui a besoin de tout, enveloppé de langes et déposé dans une mangeoire, c’est toute la puissance du Dieu qui sauve qui est renfermée. Noël est un jour pour ouvrir notre cœur : il faut ouvrir notre cœur à tant de petitesse qui est là, dans ce petit enfant, et à tant de merveille. C’est la surprise d’un Dieu petit enfant, d’un Dieu pauvre, d’un Dieu faible, d’un Dieu qui abandonne sa grandeur pour se faire proche de chacun de nous.



Audience du 14 décembre 2016

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