Du Pape François

Qui meurt avec le Christ, ressuscitera avec Lui,

qui lutte avec Lui, triomphera avec Lui

L’Évangile de ce dimanche de Carême nous présente le récit de la Transfiguration de Jésus (cf. Mt 17,1-9) : il emmène à l’écart trois des apôtres, Pierre, Jacques et Jean et il monte avec eux sur une haute montagne. Là advient ce phénomène singulier : le visage de Jésus « devient brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière » (v. 2). Le Seigneur fait ainsi resplendir dans sa personne cette gloire divine - que l’on pouvait toucher par la foi dans sa prédication et dans ses gestes miraculeux - et la Transfiguration s’accompagne, sur la montagne, de l’apparition de Moïse et d’Elie, « qui s’entretenaient avec lui » (v. 3).

Cette étincelle de lumière qui s’ouvre soudain sur le mystère de Jésus éclaire toute sa personne et toute son histoire. Désormais engagé résolument vers Jérusalem où il va subir la condamnation à mort par crucifixion, Jésus veut préparer les siens à cette épreuve de la Croix, et en même temps annoncer à l’avance sa résurrection en se manifestant comme le Messie, le Fils de Dieu.

Jésus transfiguré sur le mont Tabor veut montrer sa gloire à ses disciples, non pas pour leur éviter de passer par la Croix, mais pour indiquer où conduit la Croix : qui meurt avec le Christ, avec le Christ ressuscitera. La Croix est la porte de la résurrection : qui lutte avec Lui, avec Lui triomphera.

C’est le message d’espérance que la Croix de Jésus contient, exhortant à la force dans notre existence. La croix chrétienne n’est pas un bibelot de la maison ou un ornement à porter, mais elle est un rappel de l’amour avec lequel Jésus s’est sacrifié pour sauver l’humanité du mal et du péché.

En ce temps de Carême, contemplons avec dévotion l’image du crucifix : Jésus en croix. Il est le symbole de la foi chrétienne, il est l’emblème de Jésus, mort et ressuscité pour nous. Faisons en sorte que la Croix marque les étapes de notre itinéraire de Carême pour comprendre toujours plus la gravité du péché, et la valeur du sacrifice avec lequel le Rédempteur nous a tous sauvés.

La Vierge Sainte a su contempler la gloire de Jésus, cachée dans son humanité. Qu’elle nous aide à demeurer avec Lui dans la prière silencieuse, à nous laisser éclairer par sa présence pour porter dans notre cœur, à travers les nuits les plus obscures, un reflet de sa gloire.

Angélus du dimanche 12 mars 2017