20 mai 2017

Du Pape François


Nous avons une Mère !



« Apparut dans le ciel une femme ayant le soleil pour manteau », atteste le voyant de Patmos dans l’Apocalypse (12,1), faisant observer aussi qu’elle est sur le point de donner naissance à un fils.
Puis dans l’Évangile, nous avons entendu Jésus dire au disciple : « Voici ta mère » (Jn 19, 26-27) : Nous avons une Mère ! Une “Dame très belle“, disaient entre eux les voyants de Fatima sur la route de la maison, en ce jour béni du 13 mai il y a cent ans. Le soir, Jacinthe ne réussit pas à se retenir, et elle révèle le secret à sa maman : « Aujourd’hui, j’ai vu la Vierge » - ils avaient vu la Mère du ciel. Le regard d’un grand nombre s’est dirigé dans la direction que suivaient leurs yeux, mais ils ne l’ont pas vue : la Vierge Mère n’est pas venue ici pour que nous la voyions. Nous aurons toute l’éternité pour cela - si nous allons au ciel, bien entendu.
Elle est venue nous mettre en garde contre le risque de l’enfer où mène cette vie sans Dieu et qui profane Dieu dans ses créatures, qui nous est souvent proposée, voire imposée, et elle est venue nous rappeler la lumière de Dieu qui demeure en nous, et qui nous enveloppe : selon les paroles de Lucie, les trois privilégiés se trouvaient dans la lumière de Dieu qui rayonnait de la Vierge. Elle-même les enveloppait dans le manteau de lumière que Dieu lui avait donné. Comme le croient et le sentent de nombreux pèlerins ici, sinon tous, Fatima c’est d’abord ce manteau de lumière qui nous couvre, et qui nous enveloppe aussi partout ailleurs sur la terre quand nous nous réfugions sous la protection de la Vierge Marie pour lui demander : « Montre-nous Jésus ».
Chers pèlerins, nous avons une Mère, nous avons une Mère ! Cramponnés à elle comme des enfants, vivons de l’espérance fondée sur Jésus. Quand Jésus est monté au ciel, il a emporté auprès du Père céleste l’humanité qu’il avait assumée dans le sein de la Vierge Mère - notre humanité -, et il ne s’en séparera jamais plus. Fixons notre espérance comme une ancre dans cette humanité placée dans le ciel à la droite du Père (cf. Ep 2,6). Que cette espérance soit le levier de la vie de chacun de nous ! Une espérance qui nous soutienne toujours, jusqu’au dernier souffle.
Merci frères et sœurs, de m’accompagner ! Je ne pouvais pas ne pas venir ici pour vénérer la Vierge Mère et lui confier ses fils et ses filles. Sous son manteau ils ne se perdent pas : de ses bras viendront l’espérance et la paix dont ils ont besoin et que je demande pour mes frères baptisés et tous mes frères en humanité, en particulier pour les malades et les personnes avec handicap, pour les détenus et les chômeurs, pour les pauvres et les personnes abandonnées.
Sous la protection de Marie, nous sommes dans le monde des sentinelles du matin qui savent contempler le vrai visage de Jésus Sauveur, celui qui brille à Pâques, et qui savent redécouvrir le visage jeune et beau de l’Église, qui resplendit quand elle est missionnaire, accueillante, libre, fidèle, pauvre en moyens, et riche d’amour.

Homélie du Pape François à Fatima 13 mai 2017



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