4 mars 2018

Du Pape François


Vraiment, Il est le Fils de Dieu !



L’Évangile du deuxième dimanche de Carême, nous invite à contempler la transfiguration de Jésus (Mc 9,2-10). Cet épisode doit être relié à ce qui est arrivé six jours auparavant, quand Jésus révèle à ses disciples qu’à Jérusalem « il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que trois jours après, il ressuscite » (Mc 8,31).
Cette annonce avait mis en crise Pierre et tout le groupe des disciples, qui refusaient l’idée que Jésus soit rejeté par les chefs du peuple et tué. Ils attendaient un Messie puissant, fort, dominateur. Au contraire, Jésus se présente comme humble, doux, serviteur de Dieu, serviteur des hommes, qui va donner sa vie en sacrifice en passant par le chemin de la persécution, de la souffrance et de la mort. Mais comment peut-on suivre un Maître et un Messie dont l’histoire terrestre va se conclure de cette façon ? C’est ce qu’ils pensaient, et la réponse arrive par la transfiguration, qui est une apparition pascale anticipée.
Jésus prend avec lui les trois disciples Pierre, Jacques et Jean, et il « les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne ». Et là, pour un moment, il leur montre sa gloire, sa gloire de Fils de Dieu. C’est ce qui va permettre aux disciples d’affronter la passion de Jésus de façon positive, sans être submergés : ils l’ont vu comme il sera après la passion, glorieux. Jésus les prépare ainsi à l’épreuve.
La transfiguration aide les disciples - et nous aussi - à comprendre que la passion du Christ est un mystère de souffrance, mais elle est surtout un don d’amour, d’amour infini de la part de Jésus. L’événement de Jésus transfiguré sur la montagne nous dispose à accueillir sa résurrection. Pour comprendre le mystère de la Croix, il faut savoir que Celui qui souffre et qui est glorifié n’est pas seulement un homme, mais il est le Fils de Dieu qui, par son amour fidèle jusqu’à la mort, nous a sauvés.
Le Père renouvelle là sa déclaration messianique sur le Fils, déjà faite sur les rives du Jourdain après le baptême : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! » Les disciples sont appelés à suivre le Maître avec confiance et espérance, et la divinité de Jésus doit se manifester justement sur la Croix, justement par cette mort même, et l’évangéliste Marc met dans la bouche du centurion la profession de foi : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! »
Tournons-nous en prière vers la Vierge Marie, la créature humaine transfigurée intérieurement par la grâce du Christ. Remettons-nous avec confiance à son aide maternelle pour poursuivre avec foi et générosité le chemin du Carême.

Angélus du dimanche 25 février 2018


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