17 mars 2018

Du Pape François


Dieu ne reste pas à l’écart



En ce quatrième dimanche de Carême, appelé dimanche de Laetare - c’est-à-dire “Réjouis-toi” -, l’antienne d’entrée de la liturgie eucharistique nous invite à la joie. « Réjouis-toi, Jérusalem ! Exultez et réjouissez-vous, vous qui étiez dans la tristesse » : ainsi commence la messe.
Quel est le motif de cette joie ? C’est le grand amour de Dieu envers l’humanité, comme nous le montre l’Évangile d’aujourd’hui : « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » (Jn 3,16). Ces paroles, prononcées par Jésus durant le dialogue avec Nicodème, synthétisent un thème qui est au centre de l’annonce chrétienne : même quand la situation semble désespérée, Dieu intervient, en offrant à l’homme le salut et la joie. Dieu en effet ne reste pas à l’écart, mais entre dans l’histoire de l’humanité, il se “mêle” à notre vie, il entre pour l’animer de sa grâce et la sauver.
Nous sommes appelés à prêter attention à cette annonce, en repoussant la tentation d’être sûrs de nous-mêmes, de vouloir nous passer de Dieu en revendiquant une absolue liberté vis-à-vis de lui et de sa Parole. Quand nous retrouvons le courage de nous reconnaître comme nous sommes - il faut du courage pour cela ! -, nous réalisons que nous sommes des personnes appelées à prendre en compte notre fragilité et nos limites.
Il peut arriver d’être pris alors par l’angoisse, par l’inquiétude du lendemain, par la peur de la maladie et de la mort. Cela explique pourquoi tant de personnes, en cherchant une issue, empruntent parfois des raccourcis périlleux comme par exemple le tunnel de la drogue, ou celui des superstitions, ou des rituels de magie qui sont ruineux. Il est bon de connaître nos limites, nos fragilités, nous devons les connaître, non pour nous désespérer, mais pour les offrir au Seigneur. Lui nous aide alors sur le chemin de la guérison, il nous prend par la main, et il ne nous laisse jamais seuls, jamais ! Dieu est avec nous, et c’est pourquoi nous nous réjouissons aujourd’hui : « Réjouis-toi, Jérusalem » parce que Dieu est avec toi.
Notre véritable et grande espérance est en Dieu le Père, riche en miséricorde, qui nous a donné son Fils pour nous sauver, et là est notre joie. Nous avons aussi de nombreuses tristesses, mais l’espérance est plus forte. Nous ne devons pas nous décourager quand nous voyons nos limites, nos péchés, nos faiblesses : Dieu est là, tout proche. Jésus s’est laissé crucifier par amour, pour nous guérir. Alors regardons le Crucifix et disons-nous : Dieu m’aime. Oui il y a ces limites, ces faiblesses, ces péchés, mais Il est plus grand que les limites, que les faiblesses et que les péchés. Prenons le Seigneur par la main, regardons le Crucifix, et avançons.
Que Marie, Mère de Miséricorde, nous mette dans le cœur la certitude que nous sommes aimés par Dieu. Qu’elle soit proche de nous dans les moments où nous nous sentons seuls, quand nous sommes tentés de capituler devant les difficultés de la vie. Qu’elle nous communique les sentiments de son Fils Jésus, pour que notre chemin de Carême devienne expérience de pardon, d’accueil et de charité.

Angélus du 11 mars 2018


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