30 mars 2019

De Clémence


Notre vie doit être comme la grappe de raisin. Nous devons nous laisser mûrir au contact de Marie Reine Immaculée, et sans cesse lui demander d’enlever les petits grains qui ne peuvent pas donner un bon fruit. Qu’elle demande à Jésus, son Divin Fils, de faire couler en abondance son Sang précieux pour nous laver de nos péchés. Elle pourra alors offrir en holocauste le bon fruit que Jésus nous fera porter.
Restons calmes et en paix. Elle nous aidera à porter avec amour notre croix, et Elle nous donnera sans restriction tout ce dont nous avons besoin. Disons-lui simplement : Faites de moi selon votre bon plaisir.
Demandons-lui qu’Elle nous tienne par la main, qu’Elle nous mène par le chemin que Dieu Lui-même nous trace, et ne doutons pas d’Elle. Ne craignons pas : aux heures difficiles, elle viendra nous aider. Elle nous donnera toute grâce et toute force. Aussi espérons, espérons toujours.

11 août 1964

Du Pape François


La confession : la rencontre de la misère et de la miséricorde



Il ne reste seulement qu’elles deux : la misère et la miséricorde“, c’est de cette manière que Saint Augustin résume la fin de l’Évangile que nous venons d’entendre. Ceux qui étaient venus pour jeter des pierres à la femme, ou pour accuser Jésus vis-à-vis de la Loi, sont partis - ils n’ont plus de raison de rester. Jésus au contraire, reste. Il reste parce qu’elle est précieuse à ses yeux, cette femme, cette personne. Pour lui, avant le péché, il y a le pécheur. Moi, toi, chacun de nous, nous venons en premier dans le Cœur de Dieu, avant nos erreurs, avant les règles, les jugements, et avant nos chutes. Demandons la grâce d’un regard semblable à celui de Jésus, demandons d’avoir un regard chrétien sur la vie, qui voit le pécheur avec amour avant le péché, qui voit celui qui a erré avant l’erreur, la personne avant son histoire.
Il ne resta seulement qu’elles deux : la misère et la miséricorde“. Pour Jésus, cette femme surprise en adultère ne représente pas un paragraphe de la Loi, mais une situation concrète dans laquelle s’impliquer. C’est pourquoi il reste là avec la femme, longtemps en silence, et faisant par deux fois un geste mystérieux : il écrit par terre avec le doigt (Jn 8, 6.8). Nous ne savons pas ce qu’il a écrit, et peut-être n’est-ce pas la chose la plus importante : l’attention de l’Évangile porte sur le fait que le Seigneur écrit.
L’épisode du Sinaï vient à l’esprit, quand Dieu avait écrit les tables de la Loi avec son doigt (cf. Ex 31, 18), comme fait à présent Jésus. Par la suite, Dieu avait promis, par les prophètes, de ne plus écrire sur des tables de pierre, mais directement dans les cœurs (cf. Jr 31, 33), sur les tables de chair de nos cœurs (cf. 2 Co 3,3). Avec Jésus, miséricorde de Dieu incarnée, le moment d’écrire dans le cœur de l’homme est arrivé, de donner une espérance sûre à la misère humaine. De donner non seulement des lois extérieures, qui laissent souvent Dieu et l’homme distants l’un de l’autre, mais la loi de l’Esprit qui entre dans le cœur et le libère. C’est ce qui arrive pour la femme qui rencontre Jésus, et qui se remet à vivre - et elle part pour ne plus pécher (cf. Jn 8, 11). C’est Jésus qui, avec la force de l’Esprit Saint, nous libère du mal que nous avons à l’intérieur, du péché que la Loi tentait d’enrayer, mais ne pouvait pas enlever.
Le mal est fort, il a un pouvoir séduisant : il attire, il fascine. Pour s’en détacher, notre engagement ne suffit pas, il faut un amour plus grand. On ne peut pas vaincre le mal sans Dieu : seul son amour redresse à l’intérieur, seule sa tendresse déversée dans le cœur rend libre. Si nous voulons être libérés du mal, de la place doit être faite au Seigneur qui pardonne et qui guérit. Et il le fait surtout à travers le sacrement que nous sommes en train de célébrer, la confession. La confession, c’est le passage de la misère à la miséricorde, c’est l’écriture de Dieu dans le cœur. A chaque fois, nous y découvrons que nous sommes précieux aux yeux de Dieu, qu’il est Père et qu’il nous aime plus que nous nous aimons nous-mêmes.
Il ne resta seulement qu’elles deux : la misère et la miséricorde“ - elles seules. Combien de fois nous nous sentons seuls, et perdons le fil de la vie. Combien de fois nous ne savons plus comment recommencer, oppressés par la difficulté de nous accepter. Nous avons besoin de recommencer, mais nous ne savons pas à partir d’où. Le chrétien naît du pardon qu’il reçoit au baptême. Et il renaît toujours de là : du pardon surprenant de Dieu, de sa miséricorde qui restaure. C’est seulement en tant que pardonnés que nous pouvons repartir rassurés, après avoir éprouvé la joie d’être aimés du Père jusqu’au bout. Des choses vraiment nouvelles en nous se produisent seulement à travers le pardon de Dieu.
Réécoutons une phrase que le Seigneur nous a dite aujourd’hui à travers le prophète Isaïe : « Je fais toute chose nouvelle » (Is 43, 19). Le pardon nous donne un nouveau départ, il fait de nous une créature nouvelle, il nous fait toucher du doigt la vie nouvelle.
Recevoir, par l’intermédiaire du prêtre, le pardon des péchés est une expérience toujours nouvelle, originale et inimitable. Elle nous fait passer du fait d’être seuls avec nos misères et nos accusateurs, comme la femme de l’Evangile, au fait d’être relevés et encouragés par le Seigneur qui nous fait repartir.
Il serait beau, après la confession, de rester comme cette femme le regard fixé sur Jésus qui vient de nous libérer - non plus sur nos misères, mais sur sa miséricorde. Regarder le Crucifix et dire avec étonnement : Voilà où sont allés finir mes péchés. Tu les as pris sur toi. Tu ne m’as pas pointé du doigt, tu m’as ouvert les bras et tu m’as encore pardonné.
Il est important de faire mémoire du pardon de Dieu, de se rappeler sa tendresse, de savourer de nouveau la paix et la liberté dont nous avons fait l’expérience, parce que c’est le cœur de la confession : non pas les péchés que nous disons, mais l’amour divin que nous recevons et dont nous avons toujours besoin.
Il ne resta seulement qu’elles deux : la misère et la miséricorde“. Nous aussi aujourd’hui nous pouvons vivre dans la confession cette rencontre de salut entre nous avec nos misères et notre péché, et le Seigneur, qui nous connaît, nous aime et nous libère du mal.
Entrons dans cette rencontre, en demandant la grâce de la redécouvrir.


Célébration pénitentielle de Carême à saint Pierre 29 mars 2019



23 mars 2019

De Clémence


L’œuvre d’amour est commencée. Espérons tout de cette vie d’amour.

13 décembre 1954

Du Pape François


Que ta volonté soit faite

16 mars 2019

De Clémence


Désarmez le démon du mensonge par votre charité

3 juin 1953

Du Pape François


Accueillons dans le concret de notre vie la victoire du Christ
sur le péché et sur la mort


9 mars 2019

De Clémence


Demande à Marie Reine Immaculée de venir à ton secours pour remettre ta vie en pleine lumière et en plein ciel.

  26 octobre 1956

Du Pape François


Est-ce que je vis pour le feu, ou pour la cendre ?

« Sonnez du cor, prescrivez un jeûne sacré » (Jl 2, 15), dit le prophète dans la Première Lecture. Le Carême s’ouvre avec un son strident, celui d’une corne qui ne caresse pas les oreilles, mais organise un jeûne. C’est un son puissant, qui veut ralentir notre vie qui va toujours au pas de course, mais souvent ne sait pas bien où. C’est un appel à s’arrêter - un “arrête-toi“ -, un appel à aller à l’essentiel, à jeûner du superflu qui distrait. C’est un réveil pour l’âme.
Au son de ce réveil est joint le message que le Seigneur transmet par la bouche du prophète, un message bref et pressant : « Revenez à moi » (v. 12). Revenir. Si nous devons revenir, cela signifie que nous sommes allés ailleurs. Le Carême est le temps pour retrouver la route de la vieParce que dans le parcours de la vie, comme sur tout chemin, ce qui compte vraiment est de ne pas perdre de vue le but. Lorsqu’au contraire dans le voyage, ce qui intéresse est de regarder le paysage ou de s’arrêter pour manger, on ne va pas loin. Chacun de nous peut se demander : sur le chemin de la vie, est-ce que je cherche la route ? Ou est-ce que je me contente de vivre au jour le jour, en pensant seulement à aller bien, à résoudre quelques problèmes, et à me divertir un peu ? Quelle est la route ? Peut-être la recherche de la santé, que beaucoup disent passer avant tout, mais qui un jour ou l’autre passera ? Peut-être les biens et le bien-être ? Mais nous ne sommes pas au monde pour cela. Revenez à moidit le Seigneur. A moiC’est le Seigneur le but de notre voyage dans le monde. La route est fondée sur Lui.
Pour retrouver la route, aujourd’hui nous est offert un signe : des cendres sur la tête. C’est un signe qui nous fait penser à ce que nous avons en tête. Nos pensées poursuivent souvent des choses passagères, qui vont et viennent. La légère couche de cendres que nous recevrons est pour nous dire, avec délicatesse et vérité : des nombreuses choses que tu as en tête, derrière lesquelles chaque jour tu cours et pour lesquelles tu te donne du mal, il ne restera rien. Pour tout ce pour quoi tu te fatigues dans ta vie, tu n’emporteras avec toi aucune richesse. Les réalités terrestres s’évanouissent, comme poussière au vent. Les biens sont provisoires, le pouvoir passe, le succès pâlit.
La culture de l’apparenceaujourd’hui dominante, qui entraîne à vivre pour les choses qui passent, est une grande tromperie. C’est comme une flambée : une fois finie, il reste seulement la cendre. Le Carême est le temps pour nous libérer de l’illusion de vivre, alors que nous poursuivons la poussière. Le Carême c’est redécouvrir que nous sommes faits pour le feu qui brûle toujours, non pour la cendre qui s’éteint tout de suite. Pour Dieu, non pour le monde. Pour l’éternité du Ciel, non pour les duperies de la terre. Pour la liberté des enfants, non pour l’asservissement aux choses. Nous pouvons nous demander aujourd’hui : De quel côté suis-je ? Est-ce que je vis pour le feu, ou pour la cendre ?
Dans ce voyage de retour à l’essentiel qu’est le Carême, l’Evangile propose trois étapes que le Seigneur demande de parcourir sans hypocrisie, sans comédie : l’aumône, la prière, le jeûne. A quoi servent-elles ? L’aumône, la prière et le jeûne nous ramènent aux trois seules réalités qui ne disparaissent pas. La prière nous rattache à Dieu, la charité au prochain, le jeûne à nous-mêmes. Dieu, les frères, ma vie : voilà les réalités qui ne finissent pas dans le néant, sur lesquelles il faut investir. Voilà où le Carême nous invite à regarder : vers le hautavec la prière qui nous libère d’une vie horizontale, plate, où on trouve le temps pour le “je“ mais où l’on oublie Dieu. Et puis vers l’autre, avec la charité qui libère de la vanité de l’avoir, du fait de penser que les choses vont bien si elles me vont bien à moi.
Enfin, il nous invite à regarder à l’intérieuravec le jeûne qui nous libère de l’attachement aux choses, de la mondanité qui anesthésie le cœur. Prière, charité, jeûne : trois investissements pour un trésor qui dure.
Jésus a dit : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 21). Notre cœur regarde toujours dans quelque direction : il est comme une boussole en recherche d’orientation. Nous pouvons aussi le comparer à un aimant : il a besoin de s’attacher à quelque chose. Mais s’il s’attache seulement aux choses terrestres, tôt ou tard, il en devient esclave : les choses dont on se sert deviennent des choses à servir. L’aspect extérieur, l’argent, la carrière, les passe-temps : si nous vivons pour eux, ils deviendront des idoles qui nous utilisent, des sirènes qui nous charment, et ensuite nous envoient à la dérive. Au contraire, si le cœur s’attache à ce qui ne passe pas, nous nous retrouvons nous-mêmes et nous devenons libres. Le Carême est un temps de grâce pour libérer le cœur des vanités. C’est un temps de guérison des dépendances qui nous séduisent. C’est un temps pour fixer le regard sur ce qui demeure.
Où fixer alors le regard le long du chemin du Carême ? C’est simple : sur le Crucifié. Jésus en croix est la boussole de la vie, qui nous oriente vers le Ciel. La pauvreté du bois, le silence du Seigneur, son dépouillement par amour, nous montrent les nécessités d’une vie plus simple, libre de trop de soucis pour les choses. De la Croix, Jésus nous enseigne le courage ferme du renoncement. Parce que chargés de poids encombrants, nous n’irons jamais de l’avant. Nous avons besoin de nous libérer des tentacules du consumérisme, et des liens de l’égoïsme, du fait de vouloir toujours plus, de n’être jamais content, du cœur fermé aux besoins du pauvre. Jésus, sur le bois de la croix, brûle d’amour, il nous appelle à une vie enflammée de Lui, qui ne se perd pas parmi les cendres du monde, une vie qui brûle de charité et ne s’éteint pas dans la médiocrité. Est-il difficile de vivre comme il le demande ? Oui, c’est difficile, mais ça conduit au but. Le Carême nous le montre. Il commence avec la cendre, mais à la fin, il nous mène au feu de la nuit de Pâques. Il nous amène à découvrir que, dans le tombeau, la chair de Jésus ne devient pas cendre, mais ressurgit glorieuse. Cela vaut aussi pour nous, qui sommes poussière : si avec nos fragilités nous revenons au Seigneur, si nous prenons le chemin de l’amour, nous embrasserons la vie qui n’a pas de couchant, et nous serons certainement dans la joie.


Homélie pour le mercredi des cendres 6 mars 2019



2 mars 2019

De Clémence


Marie Reine Immaculée nous appelle tous à ses pieds. Elle est la source, et la source est ouverte.
Elle désire tous nous aider à répondre aux vouloirs de Dieu, nous apprendre à L’aimer, Le servir, et à nous donner à tous nos frères. Elle fait briller sur nous la lumière pour que nous puissions découvrir par Elle tout l’amour de Jésus pour ses enfants. Elle leur dit combien Il est toujours prêt à donner à chacun tout le nécessaire.

7 février 1966

Du Pape François


C’est Toi Seigneur notre espérance, et les jours du mal sont comptés