24 septembre 2022

Du Pape François

 

Dieu nous attend toujours à bras ouverts

 


L'Évangile de la liturgie d'aujourd'hui nous présente les trois paraboles de la miséricorde (Lc 15, 4-32) - on les appelle ainsi parce qu'elles manifestent le cœur miséricordieux de Dieu. Jésus les raconte pour répondre aux pharisiens et aux scribes qui murmurent : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux ! » (v. 2). Ils étaient scandalisés parce que Jésus était parmi les pécheurs.

Si cela est religieusement scandaleux pour eux, Jésus, en accueillant les pécheurs et en mangeant avec eux, nous révèle que Dieu est précisément ainsi : Dieu n'exclut personne, il désire tout le monde à son banquet, car il aime tous les hommes comme ses enfants. Les trois paraboles résument alors le cœur de l’Évangile : Dieu est Père et il vient nous chercher chaque fois que nous sommes perdus.

En effet, les protagonistes des paraboles qui représentent Dieu, sont un berger qui cherche la brebis perdue, une femme qui retrouve la pièce perdue, et le père du fils prodigue. Un aspect commun à ces trois protagonistes, c’est qu’ils sont préoccupés par un manque, tous les trois sont préoccupés parce qu'il leur manque quelque chose : la brebis te manque, la pièce de monnaie te manque, le fils te manque.

Tous les trois, après tout, s'ils faisaient quelques calculs, pourraient être un peu tranquilles : il manque une brebis au berger, mais il en a quatre-vingt-dix-neuf autres. Il manque à la femme une pièce de monnaie, mais elle en a neuf autres, et le père aussi a un autre fils, obéissant, à qui se consacrer - pourquoi penser à celui qui est parti mener une vie licencieuse ? Au lieu de cela, dans leurs cœurs - du berger, de la femme et du père - il y a la préoccupation pour ce qui manque : la brebis, la pièce de monnaie, le fils qui est parti. Celui qui aime se soucie de ceux qui manquent, de qui est absent, il cherche qui s’est égaré, il attend qui est parti, parce qu'il veut que personne ne soit perdu.

Frères et sœurs, Dieu est ainsi : il n'est pas “tranquille“ si nous nous éloignons de lui, il souffre, il tremble au plus profond de lui, et il se met en route pour venir nous chercher, jusqu'à ce qu'il nous ramène dans ses bras. Le Seigneur ne calcule pas les pertes et les risques, il a un cœur de père et de mère, et souffre de l’absence de ses enfants bien-aimés. « Mais pourquoi souffre-t-il si ce fils est un misérable, qu’il est parti ?». Il souffre. Dieu souffre à cause de notre éloignement, et quand nous nous perdons, il attend notre retour. Rappelons-nous : Dieu nous attend toujours à bras ouverts, quelle que soit la situation de vie dans laquelle nous sommes perdus. Comme le dit un psaume, il ne s'endort pas, il veille toujours sur nous : « Le Seigneur ton gardien, le Seigneur ton ombrage, se tient près de toi » (cf. Ps 120, 4-5).

Regardons-nous à présent et demandons-nous : imitons-nous le Seigneur en cela, c'est-à-dire avons-nous le souci de ceux qui manquent, de qui est absent, de qui s’est éloigné de la vie chrétienne ? Portons-nous cette préoccupation intérieure, ou sommes-nous tranquilles et imperturbés entre nous ? Ceux qui manquent dans nos communautés, nous manquent-t-ils vraiment, ou faisons-nous semblant, et cela ne touche pas nos cœurs ? Qui manque dans ma vie me manque-t-il vraiment ? Ou sommes-nous à l'aise entre nous, tranquilles dans nos groupes - je fréquente un groupe apostolique… -, sans nourrir de compassion pour ceux qui sont loin ? Il ne suffit pas d'être ouverts aux autres - c’est l’Évangile ! Le berger de la parabole n'a pas dit : J’ai déjà quatre-vingt-dix-neuf brebis, pourquoi donc irais-je chercher celle qui est perdue et perdre du temps ? Non, il est parti.

Réfléchissons alors à nos relations : est-ce que je prie pour ceux qui ne croient pas, pour ceux qui sont éloignés, pour ceux qui sont amers ? Attirons-nous ceux qui sont éloignés par le style de Dieu, qui est proximité, compassion et tendresse ? Savons-nous dire : Tu es important pour Dieu !

Prions la Vierge notre Mère, qui ne se lasse jamais de nous chercher et de prendre soin de nous, ses enfants.

 

Angélus du dimanche 11 septembre 2022

 

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