28 septembre 2024

Du Pape François

 Nous sommes vivants parce que nous avons été accueillis !

 

 

Aujourd’hui, l’Évangile de la liturgie (Mc 9, 30-37) nous parle de Jésus qui annonce ce qui se passera au terme de sa vie : « Le Fils de l’homme, dit-il, est livré aux mains des hommes. Ils le tueront, et trois jours après sa mort, il ressuscitera ». Les disciples cependant, tout en suivant le Maître, ont autre chose à l’esprit et sur les lèvres. Lorsque Jésus leur demande de quoi ils parlent, ils ne répondent pas.

Faisons attention à ce silence : les disciples se taisent parce qu’ils discutaient pour savoir qui était le plus grand - ils se taisent par honte. Quel contraste avec les paroles du Seigneur ! Alors que Jésus leur confie le sens de sa vie, eux parlent de pouvoir. Et maintenant à nouveau, la honte leur ferme la bouche, comme auparavant l’orgueil leur avait fermé le cœur.

Pourtant, Jésus répond ouvertement aux paroles murmurées le long du chemin : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier ». Tu veux être grand ? Fais-toi petit, mets-toi au service de tous.

Avec une parole aussi simple que décisive, Jésus renouvelle notre mode de vie. Il nous enseigne que le vrai pouvoir ne réside pas dans la domination du plus fort, mais dans l’attention aux plus faibles. Le vrai pouvoir, c’est de prendre soin des plus faibles - c’est ce qui nous rend grand !

Voilà pourquoi le Maître appelle un enfant, le place au milieu des disciples et l’embrasse en disant : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille ». L’enfant n’a pas de pouvoir : il a des besoins. Lorsque nous prenons soin de l’homme, nous reconnaissons que l’homme a toujours besoin de vie. Nous tous, nous sommes vivants parce que nous avons été accueillis, mais le pouvoir nous fait oublier cette vérité : vous êtes vivants parce que vous avez été accueillis !

Nous devenons alors des dominateurs et non des serviteurs, et les premiers à en souffrir sont précisément les derniers : les petits, les faibles, les pauvres. Frères et sœurs, combien de personnes souffrent et meurent à cause des luttes de pouvoir ! Ce sont des vies que le monde rejette, comme il a rejeté Jésus. Lorsqu’il a été livré aux mains des hommes, il n’a pas trouvé de bras, mais une croix.

Cependant, l’Évangile reste une parole vivante et pleine d’espérance. Celui qui a été rejeté est ressuscité : il est le Seigneur ! En ce beau dimanche, nous pouvons nous demander : sais-je reconnaître le visage de Jésus dans les petits ? Est-ce que je prends soin de mon prochain, en le servant avec générosité ? Et inversement, est-ce que je remercie ceux qui prennent soin de moi ?

Prions ensemble Marie, pour être comme elle, libres de toute vanité et prêts à servir.

 

Angélus du 23 septembre 2024

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