25 mai 2014

Du Pape François 20/05/2014

Comme un enfant reçoit un cadeau : sans condition et le cœur ouvert

     Jésus, qui est sur le point d’affronter sa Passion, dit à ses disciples : « Je vous donne ma paix » - une paix qui diffère complètement de la paix que donne le monde, qui est une paix un peu superficielle, une certaine tranquillité, une certaine joie aussi, mais seulement jusqu’à un certain point.
      La paix par exemple que nous offre les richesses : Moi, je suis en paix parce que j’ai tout réglé en ce qui concerne ma vie, pour toute ma vie, je n’ai pas me faire de souci. Je n'aurai pas de problèmes, parce que j'ai beaucoup d’argent. La paix liée à la richesse… C’est là une paix que donne le monde, et Jésus nous dit de ne pas nous fier à cette paix. Il nous dit avec beaucoup de réalisme : Attention, il y a des voleurs ! Et les voleurs peuvent te voler tes richesses… La paix que te donne l’argent n’est pas une paix définitive. Et pense aussi que le métal peut rouiller ! (cf. Mt 6, 19). Ça veut dire quoi ? Un krach boursier, et tout ton argent s’en va ! Ce n’est pas une paix sûre, c’est une paix superficielle, temporaire.
       Il y a aussi la paix qui vient du pouvoir, mais elle ne fonctionne pas non plus : un coup d’état te l’enlève ! Pensez à la paix d’Hérode, quand les mages lui ont annoncé qu’un roi était né en Israël ! Sa paix s’en est allée d’un coup… Il y a aussi la paix qui vient de la vanité, mais elle est liée à la conjoncture : aujourd’hui, je suis estimé, et demain je serai insulté - comme Jésus entre le dimanche des Rameaux et le vendredi saint…
       La paix que donne Jésus a une tout autre consistance. La paix de Jésus est une personne : c’est l’Esprit Saint. Le jour même de la résurrection, il vient au Cénacle, et son salut est : « La paix soit avec vous. Recevez l’Esprit Saint ». C’est cela la paix de Jésus : c’est une personne, et c’est un grand cadeau ! Et quand l’Esprit Saint est dans notre cœur, personne ne peut en enlever la paix, personne ! C’est une paix définitive. Quel est notre travail à nous ? Garder cette paix, oui, la garder. C’est une paix vaste, qui n’est pas mienne : elle est d’une autre personne qui me l’offre, d’une autre personne qui est dans mon cœur, et qui m’accompagne toute la vie. Le Seigneur me l’a donnée.
       Nous avons reçu cette paix au baptême et à la confirmation, mais surtout, elle se reçoit comme un enfant reçoit un cadeau : sans condition et le cœur ouvert. Et on “garde“ l’Esprit Saint sans le mettre en cage, mais en demandant son aide à ce grand cadeau de Dieu.
       Si vous avez cette paix que donne l’Esprit Saint, si vous avez l’Esprit Saint en vous et en êtes conscients, votre cœur ne sera pas troublé. Paul nous dit que pour entrer dans le Royaume de Dieu, il faut passer pas de nombreuses tribulations. Et tous, nous tous, nous en avons tant ! Des plus petites, des plus grandes… Mais « que votre cœur ne se trouble pas » : c’est cela la paix de Jésus. C’est la présence de l’Esprit Saint qui fait que notre cœur est en paix. Pas anesthésié : non, en paix ! Conscient, et en paix. Cette paix que seule la présence de Dieu donne.

Homélie du mardi 20 mai 2014 (Ac 14, 19-28 ; Jn 14, 27-31)


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