21 septembre 2014

Avec le Pape François 15/09/2014 - Notre Dame des douleurs

Marie, l’Église, et notre petite âme…



     Après nous avoir montré la Croix glorieuse, la liturgie nous fait voir la Mère, humble et douce. Dans la lettre aux Hébreux, Paul emploie trois mots forts : il dit que Jésus a « appris », « obéi », et « souffert ». C’est le contraire de ce qui est arrivé à notre père Adam, qui n’a pas voulu apprendre ce que le Seigneur lui commandait, qui n’a pas voulu souffrir, ni obéir. Jésus au contraire, alors qu’il est Dieu, s’est anéanti, il s’est humilié en se faisant serviteur, et c’est cela la gloire de la Croix de Jésus.
      Jésus est venu dans le monde pour apprendre à être homme, et en étant homme, cheminer avec les hommes. Il est venu dans le monde pour obéir, et il a obéi. Mais cette obéissance, il l’a apprise à partir de la souffrance. Adam est sorti du paradis avec une promesse, une promesse qui s’est perpétuée à travers les siècles. Aujourd’hui, par l’obéissance, l’anéantissement et l’humiliation de Jésus, cette promesse se transforme en espérance et le peuple de Dieu chemine avec la certitude de l’espérance. Et la Mère, « nouvelle Éve », participe à ce chemin du Fils : elle apprend, elle souffre et elle obéit - et elle devient Mère.
        L’Évangile nous montre Marie au pied de la Croix. Jésus dit à Jean : « Voici ta mère ». Marie est une Mère bénie, et c’est là notre espérance : nous ne sommes pas orphelins. Nous avons Marie pour Mère, mais l’Église aussi est notre Mère, et l’Église aussi est une Mère bénie quand elle suit le même chemin que Jésus et Marie, le chemin de l’obéissance, le chemin de la souffrance, et qu’elle a l’attitude d’apprendre continuellement le chemin du Seigneur. Ces deux femmes - Marie et l’Église - portent l’espérance qu’est le Christ, elles nous donnent le Christ, elles engendrent le Christ en nous. Sans Marie, il n’y aurait pas eu Jésus. Sans l’Église, nous ne pouvons pas avancer.
       Deux femmes, deux Mères, et à leur côté, notre âme qui, comme le disait le moine Isaac, abbé de l’abbaye de l’Étoile, est féminine et ressemble à Marie et à l’Église.
       Aujourd’hui, en regardant cette femme debout au pied de la Croix, résolue à suivre son Fils dans la souffrance pour apprendre l’obéissance, nous regardons l’Église, et nous regardons notre Mère. Mais nous regardons aussi notre petite âme, qui ne se perdra jamais tant qu’elle restera au côté de ces grandes femmes qui nous accompagnent dans la vie : Marie, et l’Église. Et de même que nos ancêtres sont sortis du paradis avec une promesse, nous pouvons aujourd’hui aller de l’avant avec une espérance, avec l’espérance que nous donne Marie notre Mère, debout au pied de la Croix, et notre sainte Mère, l’Église hiérarchique.

Homélie du lundi 15 septembre 2014 (He 5, 7-9 ; Jn 19, 25-27)






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.