Je
tombe à genoux devant le Père
Dans la lettre aux Éphésiens, saint Paul
décrit son expérience de Jésus, une expérience qui l’a conduit à tout quitter
parce qu’il était devenu amoureux du Christ. Son geste est un acte
d’adoration : il « tombe à genoux devant le Père », lui qui
« peut réaliser infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même
imaginer ». Il utilise un langage qui déborde de ses limites et il adore
ce Dieu qui est comme une mer sans rivage, sans limite, une mer immense. Et
Paul demande au Père, pour nous tous, que « l’homme intérieur soit
puissamment fortifié en nous par la grâce de son Esprit ».
Il demande au Père que l’Esprit vienne
et nous fortifie, nous donne la force : on ne peut pas aller de l’avant
sans la force de l’Esprit. Nos forces à nous sont faibles, et on ne peut pas
être chrétien sans la force de l’Esprit. C’est justement l’Esprit qui change
notre cœur, qui nous fait avancer dans la vigueur pour accomplir les
commandements.
Et puis il demande une autre grâce au
Père : la présence du Christ en nous pour que nous grandissions dans
l’amour. L’amour du Christ, qui « dépasse tout ce qu’on peut
connaître », ne peut se saisir autrement qu’à travers cet acte d’adoration
devant l’immensité de Dieu.
L’expérience de Paul est une expérience
mystique et il nous enseigne la prière de louange et la prière d’adoration. Face à toutes nos petitesses,
à nos intérêts égoïstes - et ils sont nombreux -, lui éclate de joie
dans la louange et l’adoration, et il demande au Père de nous envoyer l’Esprit
pour nous donner la force de pouvoir aller de l’avant. Qu’il nous fasse
connaître l’amour du Christ, et que le Christ nous fortifier dans l’amour. Il
dit au Père : « Merci, parce que tu as le pouvoir de réaliser ce que
nous n’osons même pas imaginer ». C’est une belle prière. Oui, une belle
prière…
À partir de cette vie intérieure, on peut comprendre que Paul
ait tout laissé tomber et ait considéré le reste « comme des
déchets », pour « gagner le Christ et être trouvé dans le
Christ ».
Ça nous fera du bien de penser à cela, ça nous fera du bien
d’adorer Dieu nous aussi. Ça nous fait du bien de louer Dieu, d’entrer dans ce
monde immense de magnificence, de générosité et d’amour. Ça nous fera du bien
parce qu’ainsi nous pourrons avancer dans le grand commandement, l’unique
commandement qui est à la base de tous les autres, celui de l’amour :
aimer Dieu, et aimer son prochain.
Homélie du jeudi 23
octobre 2014 (Ep 3, 14-21 ; Lc 12, 49-53)
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