26 octobre 2014

Du Pape François 23/10/2014




Je tombe à genoux devant le Père




Dans la lettre aux Éphésiens, saint Paul décrit son expérience de Jésus, une expérience qui l’a conduit à tout quitter parce qu’il était devenu amoureux du Christ. Son geste est un acte d’adoration : il « tombe à genoux devant le Père », lui qui « peut réaliser infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même imaginer ». Il utilise un langage qui déborde de ses limites et il adore ce Dieu qui est comme une mer sans rivage, sans limite, une mer immense. Et Paul demande au Père, pour nous tous, que « l’homme intérieur soit puissamment fortifié en nous par la grâce de son Esprit ».
Il demande au Père que l’Esprit vienne et nous fortifie, nous donne la force : on ne peut pas aller de l’avant sans la force de l’Esprit. Nos forces à nous sont faibles, et on ne peut pas être chrétien sans la force de l’Esprit. C’est justement l’Esprit qui change notre cœur, qui nous fait avancer dans la vigueur pour accomplir les commandements.
Et puis il demande une autre grâce au Père : la présence du Christ en nous pour que nous grandissions dans l’amour. L’amour du Christ, qui « dépasse tout ce qu’on peut connaître », ne peut se saisir autrement qu’à travers cet acte d’adoration devant l’immensité de Dieu.
L’expérience de Paul est une expérience mystique et il nous enseigne la prière de louange et la prière d’adoration. Face à toutes nos petitesses,  à nos intérêts égoïstes - et ils sont nombreux -, lui éclate de joie dans la louange et l’adoration, et il demande au Père de nous envoyer l’Esprit pour nous donner la force de pouvoir aller de l’avant. Qu’il nous fasse connaître l’amour du Christ, et que le Christ nous fortifier dans l’amour. Il dit au Père : « Merci, parce que tu as le pouvoir de réaliser ce que nous n’osons même pas imaginer ». C’est une belle prière. Oui, une belle prière…
À partir de cette vie intérieure, on peut comprendre que Paul ait tout laissé tomber et ait considéré le reste « comme des déchets », pour « gagner le Christ et être trouvé dans le Christ ».
Ça nous fera du bien de penser à cela, ça nous fera du bien d’adorer Dieu nous aussi. Ça nous fait du bien de louer Dieu, d’entrer dans ce monde immense de magnificence, de générosité et d’amour. Ça nous fera du bien parce qu’ainsi nous pourrons avancer dans le grand commandement, l’unique commandement qui est à la base de tous les autres, celui de l’amour : aimer Dieu, et aimer son prochain.



Homélie du jeudi 23 octobre 2014 (Ep 3, 14-21 ; Lc 12, 49-53)






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