L’espérance
a un visage
Notre destination finale
est la rencontre avec le Seigneur
ressuscité, et je voudrais vous
demander : combien d’entre vous y pensent ? Un jour je
rencontrerai le Seigneur face à face, voilà notre but : cette
rencontre. Nous n’attendons pas un moment ou un lieu, mais nous
allons à la rencontre d’une personne :
Jésus.
Donc, le problème n’est pas “quand“ se
vérifieront les signes prémonitoires des derniers moments, mais
c’est d’être prêts quand la rencontre aura lieu. Et il ne
s’agit pas de savoir “comment“ ces choses arriveront, mais
comment nous devons nous comporter, aujourd’hui, en attendant que
cela arrive. Nous sommes appelés à vivre
le temps présent, en construisant
notre avenir avec calme
et confiance en Dieu.
La parabole du figuier en fleurs, qui marque l’arrivée de l’été
(cf.
Mc 13, 28-29), nous dit que la
perspective de la fin ne nous détourne pas de la vie présente, mais
nous fait regarder le temps qui passe dans une optique d’espérance.
L’espérance, la vertu la plus difficile à
vivre, la plus petite des vertus mais la plus forte. Et l’espérance
a un visage : le
visage du Seigneur ressuscité, qui
vient « avec grande puissance et avec gloire » (Mc
13, 26), autrement dit en
manifestant son amour crucifié, transfiguré dans la résurrection.
Le triomphe de Jésus à la fin des temps sera le
triomphe de la croix, la
démonstration que se sacrifier par amour du prochain, en imitant le
Christ, est la seule puissance
victorieuse et l’unique
point ferme au milieu des
bouleversements et des tragédies du monde.
Le Seigneur Jésus
n’est pas seulement le point d’arrivée de notre pèlerinage sur
terre, il est une présence constante
dans notre vie. Il est toujours
à nos côtés, nous accompagne en
permanence. C’est pourquoi quand il parle d’avenir et nous
projette en direction de l’avenir, c’est toujours pour nous
reconduire au présent : il est
contre les faux prophètes, contre les voyants qui prédisent une fin
du monde pour bientôt, et contre le fatalisme. Il
est là, il marche
près de nous, il nous
aime. Il veut que ses disciples, de
toute époque, n’aient pas cette curiosité pour les dates, les
prévisions, les horoscopes : il concentre
notre attention sur l’aujourd’hui
de l’histoire.
Je voudrais vous demander - mais ne répondez
pas, que chacun réponde en lui-même : combien d’entre vous
lisent l’horoscope du jour ? Que chacun réponde… Eh bien quand
l’envie vous prend de lire l’horoscope, regardez
Jésus qui est à vos côtés :
ça vaut mieux, ça vous fera plus de bien. Cette présence
de Jésus nous apprend à être
attentifs et vigilants, en nous faisant échapper du coup et à
l’impatience, et à la somnolence, à la fuite en avant tout comme
au fait de nous sentir prisonniers des temps actuels et des
mondanités.
Aujourd’hui
aussi, les calamités naturelles et morales ne manquent pas, ni les
adversités sous toutes leurs formes. Tout passe, nous rappelle le
Seigneur. Sa Parole seule reste comme
une lumière pour nous
guider, nous
consoler à chaque pas, et toujours
il nous pardonne parce qu’elle est à côté de nous : il
faut seulement le regarder, et il
change notre cœur.
Que
la Vierge Marie nous aide à nous appuyer sur Jésus, qui est le
fondement de notre vie, et à persévérer avec joie dans son amour.
Angélus
du dimanche 15 novembre 2015
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