27 février 2016

Du Pape François 09/02/2016




Il m’avait reçu comme un père…





Être Missionnaires de la miséricorde est une responsabilité qui vous est confiée, parce que cela vous demande d’être, en personne, témoins de la proximité de Dieu et de sa façon d’aimer. Non pas notre façon, toujours limitée et parfois contradictoire, mais sa façon d’aimer et de pardonner, qui est précisément la miséricorde.
Je voudrais vous offrir quelques brèves réflexions, pour que le mandat que vous allez recevoir puisse être accompli de manière cohérente et comme une aide concrète pour toutes les personnes qui s’approcheront de vous.
Avant tout, je désire vous rappeler que, dans ce ministère, vous êtes appelés à exprimer la maternité de l’Église. L’Église est Mère parce qu’elle enfante toujours de nouveaux enfants à la foi, l’Église est Mère parce qu’elle nourrit la foi, et l’Église est Mère aussi parce qu’elle offre le pardon de Dieu, ré-enfantant à une vie nouvelle, fruit de la conversion.
Nous ne pouvons pas courir le risque qu’un pénitent ne perçoive pas la présence maternelle de l’Église qui l’accueille et qui l’aime. Si cette perception diminuait à cause de notre rigidité, ce serait un grave dommage en premier lieu pour la foi elle-même, parce que cela empêcherait le pénitent de se voir inséré dans le Corps du Christ. En outre, cela limiterait beaucoup son sentiment de faire partie d’une communauté. Au contraire, nous sommes appelés à être l’expression vivante de l’Église qui, comme Mère, accueille quiconque s’approche d’elle, sachant qu’à travers elle on est inséré dans le Christ. En entrant au confessionnal, souvenons-nous toujours que c’est le Christ qui accueille, le Christ qui écoute, le Christ qui pardonne et le Christ qui donne la paix. Nous, nous sommes ses ministres, et les premiers, nous avons toujours besoin d’être pardonnés par lui. C’est pourquoi, quel que soit le péché qui soit confessé - ou que la personne n’ose pas dire mais fait comprendre, c’est suffisant - , tout missionnaire est appelé à se souvenir de sa propre existence de pécheur et à se situer humblement comme “canal“ de la miséricorde de Dieu.
Et je vous confie fraternellement que le souvenir de ma confession du 21 septembre 1953 est une source qui a orienté ma vie. Qu’est-ce que le prêtre m’a dit ? Je ne m’en souviens pas. Je me souviens seulement qu’il m’a fait un sourire, et ensuite, je ne sais pas ce qui est arrivé. Mais il m’avait reçu comme un père.

Mardi 9 février 2016, aux Missionnaires de la Miséricorde



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