Il
m’avait reçu comme un père…
Être Missionnaires de la miséricorde est une
responsabilité qui vous est confiée, parce que cela vous demande
d’être, en personne, témoins de
la proximité de Dieu et de sa
façon d’aimer. Non pas notre
façon, toujours limitée et parfois contradictoire, mais sa façon
d’aimer et de pardonner, qui est précisément la
miséricorde.
Je voudrais vous offrir quelques brèves
réflexions, pour que le mandat que vous allez recevoir puisse être
accompli de manière cohérente et comme une aide concrète pour
toutes les personnes qui s’approcheront de vous.
Avant tout, je désire vous rappeler que, dans
ce ministère, vous êtes appelés à exprimer
la maternité de l’Église.
L’Église est Mère
parce qu’elle enfante toujours de
nouveaux enfants à la foi, l’Église
est Mère
parce qu’elle nourrit la foi,
et l’Église est Mère
aussi parce qu’elle offre le pardon
de Dieu, ré-enfantant
à une vie nouvelle, fruit de la
conversion.
Nous ne pouvons pas courir le risque qu’un
pénitent ne perçoive pas la présence
maternelle de l’Église qui
l’accueille
et qui l’aime.
Si cette perception diminuait à cause de notre rigidité, ce serait
un grave dommage en premier lieu pour la foi elle-même, parce que
cela empêcherait le pénitent de se voir inséré
dans le Corps du Christ. En outre,
cela limiterait beaucoup son sentiment de faire partie d’une
communauté. Au contraire, nous sommes appelés à être l’expression
vivante de l’Église qui, comme
Mère, accueille
quiconque s’approche d’elle,
sachant qu’à travers elle on est inséré
dans le Christ. En entrant au
confessionnal, souvenons-nous toujours que c’est
le Christ qui accueille, le
Christ qui écoute, le
Christ qui pardonne et le
Christ qui donne la paix. Nous, nous
sommes ses ministres, et les premiers, nous avons toujours besoin
d’être pardonnés par lui. C’est pourquoi, quel que soit le
péché qui soit confessé - ou que la
personne n’ose pas dire mais fait
comprendre, c’est suffisant
- , tout missionnaire est appelé à
se souvenir de sa propre existence de pécheur et à se situer
humblement comme “canal“ de la miséricorde de Dieu.
Et je vous confie fraternellement que le
souvenir de ma confession du 21
septembre 1953 est une
source qui a orienté ma vie.
Qu’est-ce que le prêtre m’a dit ? Je ne m’en souviens
pas. Je me souviens seulement qu’il m’a fait un sourire, et
ensuite, je ne sais pas ce qui est arrivé. Mais il
m’avait reçu comme un père.
Mardi
9 février 2016, aux Missionnaires de la Miséricorde
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