18 novembre 2017

Du Pape François

La messe, rencontre d’amour avec le Seigneur


Chers frères et sœurs, nous continuons les catéchèses sur la messe. Pour comprendre la beauté de la célébration eucharistique, je désire commencer par un aspect très simple : la messe est prière, ou plutôt, c’est la prière par excellence, la plus haute, la plus sublime et, en même temps, la plus “concrète“. En effet, c’est la rencontre d’amour avec Dieu à travers sa Parole et le Corps et le Sang de Jésus. C’est une rencontre avec le Seigneur. Le Christ, lorsqu’il appelle ses disciples, les appelle afin qu’ils soient avec lui. La grâce la plus grande, c’est donc de pouvoir faire l’expérience que la messe, l’Eucharistie, est le moment privilégié pour être avec Jésus et, à travers lui, avec Dieu et avec les frères.
Prier, comme tout véritable dialogue, c’est aussi savoir rester en silence - dans les dialogues, il y a des moments de silence -, en silence avec Jésus. Et quand nous allons à la messe, peut-être arrivons-nous cinq minutes à l’avance et commençons-nous à bavarder avec celui qui est à côté de nous. Mais ce n’est pas le moment de bavarder : c’est le moment du silence pour nous préparer au dialogue. C’est le moment de se recueillir dans son cœur pour se préparer à la rencontre avec Jésus. Le silence est très important : nous allons à la rencontre du Seigneur et le silence nous prépare et nous accompagne. Restons en silence avec Jésus, et du mystérieux silence de Dieu, jaillit sa Parole qui résonne dans notre cœur.
Les Évangiles nous montrent Jésus qui se retire dans des lieux à l’écart pour prier. Les disciples, voyant sa relation intime avec son Père, ressentent le désir de pouvoir y participer et lui demandent : « Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11,1). Jésus répond que la première chose nécessaire pour prier est de savoir dire « Père ». Nous devons apprendre à dire « Père », c’est-à-dire à nous mettre en sa présence avec une confiance filiale.
Pour entrer dans le Royaume des cieux, il est nécessaire de se faire petits comme des enfants, dans le sens où les enfants savent faire confiance, ils savent que quelqu’un se préoccupera d’eux, de ce qu’ils mangeront, de ce qui les habillera, etc. (cf. Mt 6,25-32). C’est la première attitude : confiance et abandon - comme l’enfant à l’égard de ses parents : savoir que Dieu se souvient de toi, qu’il prend soin de toi, de toi, de moi, de tout le monde.
La seconde prédisposition est aussi propre aux enfants, et c’est de nous laisser surprendre. Pour entrer dans le Royaume des cieux, il faut se laisser émerveiller. Nous laissons-nous surprendre par Dieu, qui est toujours le Dieu des surprises ? La rencontre avec le Seigneur est toujours une rencontre vivante - ce n’est pas une rencontre de musée -, et quand nous allons à la messe, nous allons à une rencontre vivante avec le Seigneur.
En vérité, le Seigneur nous surprend en nous montrant qu’il nous aime jusque dans nos faiblesses. « Jésus Christ, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés, non seulement les nôtres, mais encore ceux du monde entier » (1 Jn 2,2) : ce don est une véritable consolation, et c’est un don qui nous est fait à travers l’Eucharistie, ce banquet nuptial où l’Époux rencontre notre fragilité. Lorsque je reçois la communion à la messe, le Seigneur rencontre ma fragilité. Et le Seigneur rencontre notre fragilité pour nous ramener à notre premier appel : être à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Voilà ce qu’est l’Eucharistie - et c’est cela, la prière.


Catéchèse du mercredi 15 novembre 2017 (extraits)

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