25 novembre 2017

Du Pape François

Participer à la messe : entrer dans la victoire du Ressuscité




Chers frères et sœurs, chaque célébration de l’Eucharistie est un rayon de ce soleil sans couchant qu’est Jésus ressuscité. Participer à la messe, en particulier le dimanche, signifie entrer dans la victoire du Ressuscité, être éclairés par sa lumière, réchauffés par sa chaleur. À travers la célébration eucharistique, l’Esprit Saint nous rend participants de la vie divine qui est capable de transfigurer tout notre être mortel. Et dans son passage de la mort à la vie, du temps à l’éternité, le Seigneur Jésus nous entraîne nous aussi avec lui pour faire la Pâque : pendant la messe, on fait la Pâque. À la messe, nous sommes avec Jésus, mort et ressuscité, et il nous entraîne vers la vie éternelle. À la messe, nous nous unissons à lui. Ou plutôt, le Christ vit en nous et nous vivons en lui. « Avec le Christ, je suis crucifié. Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi », nous dit saint Paul (Ga 2,19-20).
De fait, son Sang nous libère de la mort et de la peur de la mort. Il nous libère non seulement de la domination de la mort physique, mais de la mort spirituelle qu’est le mal, le péché, qui nous saisit chaque fois que nous tombons, victimes de notre péché ou de celui des autres. Notre vie est alors polluée, elle perd sa beauté, elle perd sa signification, elle se fane.
Le Christ, lui, nous redonne la vie. Le Christ est la plénitude de la vie, et quand il a affronté la mort, il l’a annihilée pour toujours : « Par sa résurrection, il a détruit la mort et a renouvelé la vie » (Prière eucharistique IV). La Pâque du Christ est la victoire définitive sur la mort parce qu’il a transformé sa mort en un suprême acte d’amour : il est mort par amour, et dans l’Eucharistie, il veut nous communiquer son amour pascal, victorieux. Si nous le recevons avec foi, nous aussi nous pouvons vraiment aimer Dieu et notre prochain, nous pouvons aimer comme il nous a aimés en donnant sa vie.
Si l’amour du Christ est en moi, je peux me donner pleinement à l’autre, dans la certitude intérieure que même si l’autre devait me blesser, je ne mourrai pas - sinon, je devrais me défendre. Les martyrs ont donné leur vie justement en raison de cette certitude de la victoire du Christ sur la mort. C’est seulement si nous faisons l’expérience de ce pouvoir du Christ, le pouvoir de son amour, que nous sommes vraiment libres de nous donner sans peur. La messe, c’est cela : entrer dans cette passion, cette mort, cette résurrection et cette ascension de Jésus. Quand nous allons à la messe, c’est comme si nous allions au Calvaire, c’est la même chose.
Quand nous entrons dans une église pour célébrer la messe, pensons à cela : J’entre au Calvaire, où Jésus donne sa vie pour moi. Alors le spectacle disparaît, les bavardages disparaissent - les commentaires et tout ce genre de choses qui nous éloignent de cette chose si belle qu’est la messe : le triomphe de Jésus.
La participation à l’Eucharistie nous fait entrer dans le mystère pascal du Christ, nous donnant de passer avec lui de la mort à la vie - c’est-à-dire là, sur le Calvaire. La messe, ce n’est pas un spectacle, c’est revivre le Calvaire.

Catéchèse du mercredi 22 novembre 2017




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