Pourquoi
allons-nous à la messe le dimanche ?
Cher frères et sœurs, pourquoi
allons-nous à la messe le dimanche ?
La célébration dominicale de
l’Eucharistie est au centre de la vie de l’Église : nous
les chrétiens, nous allons à la messe le dimanche pour rencontrer
le Seigneur ressuscité, ou mieux,
pour nous laisser rencontrer par lui,
écouter
sa parole, nous nourrir
à son repas, et ainsi devenir
l’Église, c’est-à-dire son
Corps mystique vivant dans le monde.
Dès la première heure, les
disciples de Jésus l’ont compris, eux qui ont célébré la
rencontre eucharistique avec le Seigneur le jour de la semaine que
les juifs appelaient “le premier de la semaine“ - et les romains
“jour du soleil“, parce que ce jour-là, Jésus était ressuscité
des morts et était apparu aux disciples, parlant avec eux, mangeant
avec eux et leur donnant l’Esprit Saint.
Il y a des communautés
chrétiennes qui malheureusement, ne peuvent pas participer à la
messe tous les dimanches. Toutefois, elles aussi sont appelées en ce
jour saint à se recueillir dans la prière au nom du Seigneur,
écoutant la Parole de Dieu, et gardant un vif désir de
l’Eucharistie.
Certaines sociétés sécularisées
ont perdu le sens chrétien du dimanche éclairé par l’Eucharistie.
C’est très dommage, alors qu’il faudrait retrouver sa
signification de fête,
de joie,
de communion,
de repos qui
restaure l’âme
et le corps. L’Eucharistie vient
nourrir toutes ces valeurs, dimanche après dimanche.
Le fait de ne pas travailler le
dimanche n’existait pas dans les
premiers siècles : par tradition biblique, les juifs se
reposaient le samedi, alors que dans la société romaine, il n’était
pas prévu un jour de la semaine d’abstention des travaux serviles.
C’est le sens chrétien de notre
vie comme fils et non comme
esclaves, animée par l’Eucharistie, qui a fait du dimanche -
presque universellement - le jour du repos.
Sans le Christ,
nous sommes condamnés à être
dominés par la fatigue du quotidien avec ses préoccupations,
et par la peur du lendemain.
La rencontre dominicale avec le Seigneur nous donne la
force de vivre
l’aujourd’hui avec confiance
et courage,
et d’avancer avec espérance.
La communion eucharistique avec
Jésus, ressuscité
et vivant pour l’éternité,
anticipe
le Dimanche sans couchant, quand il n’y aura plus ni fatigue, ni
douleur, ni larmes, mais seulement la
joie de vivre pleinement et pour
toujours avec le Christ. La messe du
dimanche nous parle de ce bienheureux repos, nous enseignant à nous
confier, au fur et à mesure de la
semaine, dans les mains du Père qui
est aux cieux.
Que pouvons-nous répondre à ceux
qui disent que cela ne sert à rien d’aller à la messe, même le
dimanche, parce que “l’important est de vivre bien et d’aimer
son prochain“ ? Il est vrai que la qualité de la vie chrétienne
se mesure à la capacité d’aimer : « À ceci, tous
reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour
les uns pour les autres », a dit Jésus (Jn 13,35). Mais comment
pourrons-nous pratiquer l’Évangile
sans puiser l’énergie nécessaire
pour le faire, un dimanche après l’autre, à
la source inépuisable de l’Eucharistie
? Nous avons besoin de participer à la messe dominicale parce que
c’est seulement avec la grâce de
Jésus, avec sa
présence vivante en nous et parmi
nous, que nous pouvons mettre
en pratique son commandement - et
ainsi être ses témoins crédibles.
Catéchèse
du mercredi 13 décembre 2017
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