16 décembre 2017

Du Pape François

Pourquoi allons-nous à la messe le dimanche ?


Cher frères et sœurs, pourquoi allons-nous à la messe le dimanche ?

La célébration dominicale de l’Eucharistie est au centre de la vie de l’Église : nous les chrétiens, nous allons à la messe le dimanche pour rencontrer le Seigneur ressuscité, ou mieux, pour nous laisser rencontrer par lui, écouter sa parole, nous nourrir à son repas, et ainsi devenir l’Église, c’est-à-dire son Corps mystique vivant dans le monde.
Dès la première heure, les disciples de Jésus l’ont compris, eux qui ont célébré la rencontre eucharistique avec le Seigneur le jour de la semaine que les juifs appelaient “le premier de la semaine“ - et les romains “jour du soleil“, parce que ce jour-là, Jésus était ressuscité des morts et était apparu aux disciples, parlant avec eux, mangeant avec eux et leur donnant l’Esprit Saint.
Il y a des communautés chrétiennes qui malheureusement, ne peuvent pas participer à la messe tous les dimanches. Toutefois, elles aussi sont appelées en ce jour saint à se recueillir dans la prière au nom du Seigneur, écoutant la Parole de Dieu, et gardant un vif désir de l’Eucharistie.
Certaines sociétés sécularisées ont perdu le sens chrétien du dimanche éclairé par l’Eucharistie. C’est très dommage, alors qu’il faudrait retrouver sa signification de fête, de joie, de communion, de repos qui restaure l’âme et le corps. L’Eucharistie vient nourrir toutes ces valeurs, dimanche après dimanche.
Le fait de ne pas travailler le dimanche n’existait pas dans les premiers siècles : par tradition biblique, les juifs se reposaient le samedi, alors que dans la société romaine, il n’était pas prévu un jour de la semaine d’abstention des travaux serviles. C’est le sens chrétien de notre vie comme fils et non comme esclaves, animée par l’Eucharistie, qui a fait du dimanche - presque universellement - le jour du repos.
Sans le Christ, nous sommes condamnés à être dominés par la fatigue du quotidien avec ses préoccupations, et par la peur du lendemain. La rencontre dominicale avec le Seigneur nous donne la force de vivre l’aujourd’hui avec confiance et courage, et d’avancer avec espérance. La communion eucharistique avec Jésus, ressuscité et vivant pour l’éternité, anticipe le Dimanche sans couchant, quand il n’y aura plus ni fatigue, ni douleur, ni larmes, mais seulement la joie de vivre pleinement et pour toujours avec le Christ. La messe du dimanche nous parle de ce bienheureux repos, nous enseignant à nous confier, au fur et à mesure de la semaine, dans les mains du Père qui est aux cieux.
Que pouvons-nous répondre à ceux qui disent que cela ne sert à rien d’aller à la messe, même le dimanche, parce que “l’important est de vivre bien et d’aimer son prochain“ ? Il est vrai que la qualité de la vie chrétienne se mesure à la capacité d’aimer : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres », a dit Jésus (Jn 13,35). Mais comment pourrons-nous pratiquer l’Évangile sans puiser l’énergie nécessaire pour le faire, un dimanche après l’autre, à la source inépuisable de l’Eucharistie ? Nous avons besoin de participer à la messe dominicale parce que c’est seulement avec la grâce de Jésus, avec sa présence vivante en nous et parmi nous, que nous pouvons mettre en pratique son commandement - et ainsi être ses témoins crédibles.

Catéchèse du mercredi 13 décembre 2017



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.