9 décembre 2017

Du Pape François

L’Immaculée : la Mère d’une humanité nouvelle, la Mère du monde recréé

La fête de l’Immaculée nous fait contempler la Vierge Marie qui, en vertu d’un privilège singulier, a été préservée du péché originel dès sa conception. Bien que vivant dans ce monde marqué par le péché, elle n’a pas été touchée par celui-ci : Marie est notre sœur dans la souffrance, mais pas dans le mal et le péché. Au contraire, en elle le mal a été vaincu avant même de l’avoir effleurée, parce que Dieu l’a comblée de grâce (cf. Lc 1, 28).
Dans la conception immaculée de Marie, nous sommes invités à reconnaître l’aurore du monde nouveau transformé par l’œuvre salvifique du Père et du Fils et de l’Esprit Saint, l’aurore de la nouvelle création opérée par la divine miséricorde. La Vierge Marie, jamais touchée par le péché et toujours comblée de Dieu, est Mère d’une humanité nouvelle, elle est la Mère du monde recréé.
Célébrer cette fête comporte deux invitations. D’abord accueillir pleinement Dieu et sa grâce miséricordieuse dans notre vie. Deuxièmement, devenir à notre tour artisans de miséricorde à travers un cheminement évangélique. La fête de l’Immaculée devient alors notre fête à tous si, avec nos « oui » quotidiens, nous réussissons à vaincre notre égoïsme et à rendre plus joyeuse la vie de nos frères, à leur donner de l’espérance en séchant quelques larmes, et en offrant un peu de joie.
A l’imitation de Marie, nous sommes appelés à devenir porteurs du Christ et témoins de son amour, en regardant avant tout ceux qui sont les privilégiés aux yeux de Jésus. Ce sont ceux que lui-même nous a indiqués - « car j’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’avais soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, j’étais nu et vous m’avez habillé, j’étais malade, et vous m’avez visité, j’étais en prison et vous êtes venus jusqu’à moi ! » (Mt 25, 35-36).
La fête de l’Immaculée Conception a un message spécifique à nous communiquer : elle nous rappelle que dans notre vie tout est don, tout est miséricorde. Que la Sainte Vierge, première des sauvés, modèle de l’Eglise, Épouse sainte et immaculée, aimée du Seigneur, nous aide à redécouvrir toujours plus la miséricorde divine comme une caractéristique du christianisme. On ne peut comprendre un véritable chrétien qui ne soit pas miséricordieux, de même qu’on ne peut comprendre Dieu sans sa miséricorde. C’est le mot qui résume l’Evangile : miséricorde. C’est le trait fondamental du visage du Christ, ce visage que nous reconnaissons dans les différents aspects de son existence : quand il va à la rencontre de tous, quand il guérit les malades, quand il s’assied à table avec les pécheurs, et surtout quand il pardonne, cloué sur la croix : là, nous voyons le visage de la miséricorde divine. Alors n’ayons pas peur : laissons-nous embrasser par la miséricorde de Dieu qui nous attend et qui pardonne tout. Rien n’est plus doux que sa miséricorde. Laissons-nous caresser par Dieu : le Seigneur est si bon, et il pardonne tout.
Par l’intercession de Marie Immaculée, que la miséricorde prenne possession de nos cœurs et transforme toute notre vie.


Angélus du 8 décembre 2015




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