6 janvier 2018

Du Pape François

Rassemblons-nous sous le manteau de la Sainte Mère de Dieu








Chers frères et sœurs, sur la première page du calendrier du nouvel an que le Seigneur nous donne, l’Église place, comme une magnifique enluminure, la solennité liturgique de Sainte Marie Mère de Dieu. En ce premier jour de l’année civile, fixons les yeux sur elle pour reprendre, sous sa protection maternelle, le chemin le long des sentiers du temps.
L’Évangile d’aujourd’hui (Lc 2, 16-21) nous reconduit à l’étable de Bethléem : les pasteurs arrivent en hâte et trouvent Marie, Joseph et l’Enfant, et ils rapportent l’annonce que leur ont donnée les anges, c’est-à-dire que ce Nouveau-né est le Sauveur.
Tous s’étonnent, tandis que « Marie, conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur» (v. 19). La Vierge nous fait comprendre comment doit être accueilli l’événement de Noël : non pas superficiellement, mais dans le cœur. Elle nous indique la véritable façon de recevoir le don de Dieu : le garder dans notre cœur et le méditer. C’est une invitation adressée à chacun de nous à prier en contemplant et en goûtant ce don qu’est Jésus lui-même.
C’est par Marie que le Fils de Dieu reçoit sa corporéité, mais la maternité de Marie ne se réduit pas à cela : grâce à sa foi, elle est aussi la première disciple de Jésus, et cela “élargit“ sa maternité. Ce sera la foi de Marie qui provoquera à Cana le premier « signe » miraculeux, qui contribue à susciter la foi des disciples. Avec la même foi, Marie est présente au pied de la Croix et reçoit comme fils l’apôtre Jean. Et enfin, après la Résurrection, elle devient la Mère priante de l’Église, sur laquelle l’Esprit Saint descend avec puissance le jour de la Pentecôte.
Comme Mère, Marie a une fonction très spéciale : elle intercède pour les hommes auprès de son Fils Jésus, lui présentant la réalité de leurs privations, la réalité de leur indigence et de leurs souffrances. C’est aux plus faibles et aux plus nécessiteux qu’est dédié le thème de la journée mondiale de la paix que nous célébrons aujourd’hui : “Les migrants et les réfugiés : des hommes et des femmes en quête de paix“. Je désire, encore une fois, être la voix de nos frères et sœurs qui invoquent un horizon de paix pour leur avenir. S’il vous plaît, n’éteignons pas l’espérance dans leurs cœurs, n’étouffons pas leurs attentes de paix !
Que le Seigneur nous accorde d’œuvrer avec générosité en cette nouvelle année pour réaliser un monde plus solidaire et plus accueillant. Je vous invite à prier pour cela, tandis qu’avec vous je confie à Marie, Mère de Dieu et notre Mère, l’année 2018 à peine commencée.
Les vieux moines russes, mystiques, disaient qu’en temps de turbulences spirituelles il fallait se rassembler sous le manteau de la Sainte Mère de Dieu. En pensant aux nombreuses turbulences d’aujourd’hui, et en particulier aux migrants et aux réfugiés, prions comme ils nous ont enseigné à prier : «Sous ta protection nous cherchons refuge, Sainte Mère de Dieu. Ne méprise pas nos prières, nous qui sommes dans le besoin, mais libères-nous de tout danger, ô Vierge glorieuse et bénie».

Angélus du 1er janvier 2018, Solennité de sainte Marie, Mère de Dieu



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