27 janvier 2018

Du Pape François



La lumière du baptême (2)



Dans la liturgie baptismale, il y a un autre très beau signe qui nous rappelle l’importance de la lumière. Au terme du rite, on remet aux parents s’il s’agit d’un enfant, ou au baptisé lui-même s’il est adulte, un cierge dont la flamme est allumée au cierge pascal. Il s’agit du grand cierge qui pendant la nuit de Pâques, entre dans l’église complètement plongée dans l’obscurité, pour manifester le mystère de la Résurrection de Jésus : tous allument leur propre bougie à ce cierge et transmettent la flamme à leurs voisins. Dans ce signe, il y a la lente propagation de la Résurrection de Jésus dans les vies de tous les chrétiens. La vie de l’Église - j’utiliserai un mot un peu fort - est une “invasion“ par la lumière. Plus nous chrétiens avons de lumière de Jésus, plus il y a de lumière de Jésus dans la vie de l’Église, et plus celle-ci est vivante. La vie de l’Église est une invasion par la lumière.
La plus belle exhortation que nous pouvons nous adresser mutuellement est celle de toujours nous remémorer notre baptême. Je voudrais vous demander : Combien d’entre vous se rappellent la date de leur baptême? Ne répondez pas, parce que certains éprouveraient de la honte !... Réfléchissez-y, et si vous ne vous en souvenez pas, vous avez aujourd’hui un devoir à faire à la maison : Va voir ta mère, ton père, ta tante, ton oncle, ta grand-mère, ton grand-père, et demande-leur : Quelle est la date de mon baptême ? Et ne l’oublie plus ! Est-ce clair ? Vous le ferez ?
L’engagement d’aujourd’hui est d’apprendre ou de se rappeler la date de son baptême, qui est la date de la renaissance, qui est la date de la lumière, qui est la date où nous sommes nés, envahis par la lumière du Christ. Nous sommes nés deux fois : la première à la vie naturelle, la deuxième grâce à la rencontre avec le Christ sur les fonts baptismaux. Là nous sommes morts à la mort pour vivre en fils de Dieu dans ce monde. Là, nous sommes devenus humains comme nous ne l’aurions jamais imaginé. Voilà pourquoi nous devons tous diffuser le parfum du saint chrême par lequel nous avons été marqués le jour de notre baptême - la bonne odeur du Christ : en nous vit et œuvre l’Esprit de Jésus, premier-né de nombreux frères, de tous ceux qui par lui, avec lui et en lui, s’opposent au caractère inéluctable des ténèbres et de la mort.
Quelle grâce quand un chrétien devient vraiment un “christo-phore“, c’est-à-dire un “porteur de Jésus“ dans le monde, en particulier pour ceux qui traversent des situations de deuil, de désespoir, de ténèbres et de haine. On le voit à tant de petits détails : à la lumière qu’un chrétien conserve dans le regard, à cette sérénité qui n’est pas entamée dans les moments les plus compliqués, à l’envie de recommencer à aimer, même quand on a fait l’expérience de nombreuses déceptions…
À l’avenir, quand on écrira l’histoire de notre époque, que dira-t-on de nous ? Que nous avons été capables d’espérance, ou bien que nous avons mis notre lumière sous le boisseau ? Si nous sommes fidèles à notre baptême, nous diffuserons la lumière de l’espérance, car le baptême est le début de l’espérance, cette espérance en Dieu, et nous pourrons transmettre des raisons de vivre aux générations futures.

Catéchèse du mercredi 2 août 2017


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.