21 avril 2018

Du Pape François


Prier



Visite du pape François à San Giovanni Rotondo le 17 mars 2018 (1)


J’aimerais retenir trois mots des lectures bibliques que nous avons écoutées. Le premier, dans l’Évangile de Matthieu (Mt 11, 25-30), c’est la prière.
L’Évangile d’aujourd’hui nous présente Jésus qui prie. Ces paroles jaillissent de son Cœur : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre… ». Pour Jésus, la prière jaillissait spontanément, il avait l’habitude de se retirer dans des lieux déserts pour prier (cf. Mc 1, 35), le dialogue avec le Père avait la première place. Les disciples ont ainsi découvert naturellement combien la prière était importante, si bien qu’un jour ils lui ont demandé: « Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11, 1). Si nous voulons imiter Jésus, commençons nous aussi là où il commençait, c’est-à-dire par la prière.
Nous pouvons nous demander : Nous, chrétiens, prions-nous suffisamment ? Souvent, au moment de prier, de nombreuses excuses viennent à l’esprit, tant de choses urgentes à faire… Parfois alors, on met de côté la prière parce qu’on est pris par un activisme qui nous fait oublier « la meilleure part » (Lc 10, 42), oublier que « sans Lui, nous ne pouvons rien faire » (Jn 15, 5). Saint Pio a voulu nous laisser en héritage la prière. Il redisait, à la suite de Jésus : « Priez beaucoup, mes enfants, priez toujours, sans jamais vous lasser ».
Dans l’Évangile, Jésus nous montre aussi comment prier. Il dit avant tout : « Je te loue, Père ». Il ne commence pas en disant : J’ai besoin de ceci et cela, mais en disant : « Je te loue ». On ne connaît pas le Père sans s’ouvrir à la louange, sans consacrer du temps à Lui seul, sans adorer. Chacun peut se demander : Est-ce que j’adore? Quand est-ce que j’adore ? Quand est-ce que je loue Dieu ?
Il faut revenir à ce contact personnel, ce tête à tête en silence avec le Seigneur, dans le secret, pour entrer de plus en plus en communion avec Lui. La prière peut naître comme une demande, même une urgence, mais elle mûrit dans la louange et l’adoration. Dans un dialogue libre et confiant, la prière se charge alors de toute la vie et l’apporte devant Dieu.
Demandons-nous : nos prières ressemblent-elles à celle de Jésus ? Ou sont-elles réduites à des appels d’urgence occasionnels ? « J’ai besoin de cela », et alors je vais immédiatement prier ! Et quand tu n’en as pas besoin, tu fais quoi ? Ou bien considérons-nous la prière comme un tranquillisant à prendre à doses régulières, pour être un peu soulagé du stress?
Non, la prière est un geste d’amour, c’est être avec Dieu et lui présenter la vie du monde. C’est une œuvre de miséricorde spirituelle indispensable. Si nous ne confions pas au Seigneur nos frères, leurs situations, qui le fera? Qui intercédera, qui prendra la peine de frapper au cœur de Dieu pour ouvrir la porte de la miséricorde à l’humanité dans le besoin?
C’est pour cela que le Padre Pio nous a laissé les groupes de prière. Il leur a dit: « C’est la prière qui fait bouger le monde, qui renouvelle les consciences, qui répand le sourire et la bénédiction de Dieu sur toute langueur et toute faiblesse »

Visite du pape François à San Giovanni Rotondo le 17 mars 2018 (1)





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