Porté
par l’espérance : le Synode pour les jeunes
«
L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera
tout et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit »
(Jn 14,
26). De cette manière très simple, Jésus offre à ses disciples la
garantie qu’il accompagnera toute l’œuvre missionnaire qui leur
sera confiée : l’Esprit Saint sera le premier à garder et à
maintenir toujours vivante et actuelle la mémoire du Maître dans le
cœur des disciples. C’est Lui qui permettra que la richesse et la
beauté de l’Évangile soient source de joie et de nouveauté
constantes.
Au
début de ce moment de grâce pour toute l’Église, en syntonie
avec la Parole de Dieu, demandons avec insistance au Paraclet qu’il
nous aide à faire mémoire et à raviver les paroles du Seigneur qui
ont fait brûler notre cœur (cf. Lc 24,
32).
Que l’Esprit nous donne la
grâce d’être des Pères synodaux oints du don de l’espérance,
afin que nous puissions à notre tour oindre nos jeunes du don de la
prophétie et de la vision. Qu’il nous donne la grâce d’être
une mémoire active, vivante, efficace, qui de génération en
génération ne se laisse pas étouffer ni écraser par des prophètes
de calamités et de malheur, ni par nos limites, erreurs et péchés,
mais qui est capable de trouver des espaces pour enflammer le cœur
et discerner les chemins de l’Esprit.
L’espérance
nous interpelle, nous déplace, et rompt avec le conformisme du “on
a toujours fait ainsi”, et elle nous demande de nous lever pour
regarder directement le visage des jeunes et les situations dans
lesquelles ils se trouvent. La même espérance nous demande de
travailler pour renverser les situations de précarité, d’exclusion
et de violence, auxquelles sont exposés nos enfants.
Les
jeunes nous appellent à prendre en charge avec eux le présent en
nous engageant davantage, et à lutter contre ce qui, de toutes les
façons, empêche leur vie de se développer avec dignité. Ils nous
demandent et exigent un dévouement créatif, une dynamique
intelligente, enthousiaste et pleine d’espérance, et que nous ne
les laissions pas seuls aux mains de tant de marchands de mort qui
oppriment leur vie et obscurcissent leur vision.
Frères, plaçons ce temps sous
la protection maternelle de la Vierge Marie. Femme de l’écoute et
de la mémoire, qu’elle nous accompagne pour reconnaître les
traces de l’Esprit afin qu’avec empressement (cf. Lc 1, 39), nous
accompagnions et stimulions nos jeunes afin qu’ils ne cessent pas
de prophétiser.
Homélie
de la messe d’ouverture du Synode pour les jeunes merredi 3 octobre
2018
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