26 septembre 2020

Du Pape François

 


Viens travailler à ma vigne




Le passage évangélique du jour (Mt 20,1-16) raconte la parabole des ouvriers appelés à la journée par le maître de la vigne. A travers ce récit, Jésus nous montre la façon d’agir surprenante de Dieu, représentée par deux attitudes du maître : l’appel et la récompense.

Avant tout, l’appel. Par cinq fois, le maître d’une vigne sort sur les routes et appelle à travailler pour lui : à 6h, à 9h, à midi, à 3h et à 5h de l’après-midi. L’image de ce maître qui sort à plusieurs reprises pour chercher des ouvriers est touchante. Ce maître représente Dieu qui appelle tout le monde et qui appelle toujours, à n’importe quelle heure. Dieu agit comme cela aussi aujourd’hui : il continue à appeler quiconque, quelle que soit l’heure, pour inviter à travailler à son Royaume. C’est le style de Dieu, que nous sommes appelés à transposer et à imiter à notre tour. Il ne reste pas enfermé dans son monde, mais il sort - Dieu est toujours en sortie, à notre recherche. Il n’est pas enfermé : Dieu sort. Il sort continuellement à la recherche des personnes parce qu’il veut que personne ne soit exclu de son dessein d’amour.

La deuxième attitude du maître, qui représente celle de Dieu, est sa façon de récompenser les ouvriers. Comment Dieu rémunère-t-il ? Le maître se met d’accord pour un denier avec les premiers ouvriers embauchés le matin. En revanche, il dit à ceux qui s’adjoignent ensuite : « Je vous donnerai ce qui est juste ». A la fin de la journée, le maître de la vigne ordonne de donner à tout le monde le même salaire, c’est-à-dire un denier. Ceux qui ont travaillé dès le matin sont indignés et se plaignent au maître, mais lui veut donner le maximum de la récompense à tous, y compris à ceux qui sont arrivés en dernier.

Dieu ne regarde pas le temps et les résultats, mais il regarde la disponibilité, la générosité avec lesquelles nous nous mettons à son service. Sa façon d’agir va au-delà de notre justice à nous parce qu’elle se manifeste dans la grâce. Tout est grâce, notre salut est grâce, notre sainteté est grâce.

En nous donnant la grâce, il nous accorde toujours plus que ce nous méritons, et celui qui raisonne avec la logique humaine, c’est-à-dire celle des mérites acquis par ses propres talents, se retrouve de premier à dernier : Mais j’ai tellement travaillé, j’ai tellement fait dans l’Église, j’ai tellement aidé, et on me paie la même chose que celui qui est arrivé en dernier... Souvenons-nous que le premier saint canonisé dans l’Église a été le Bon Larron. Il a “volé” le Ciel au dernier moment de sa vie - c’est la grâce, Dieu est ainsi, et celui qui compte sur ses propres mérites échoue, tandis que celui qui se confie avec humilité à la miséricorde du Père, se retrouve de dernier - comme le Bon Larron - à premier (Mt 20, 16).

Que la Très Sainte Vierge Marie nous aide à ressentir tous les jours la joie et l’étonnement d’être appelés par Dieu à travailler pour Lui, dans son domaine qui est le monde, dans sa vigne qui est l’Église, et d’avoir comme unique récompense son amour, l’amitié avec Jésus.


Angélus du 20 septembre 20020







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