19 février 2022

Du Pape François

Saint Joseph, Patron de l’Église universelle

 

 Jésus, Marie et Joseph sont en un certain sens le noyau primordial de l’Église. Jésus est Homme et Dieu, Marie, la première disciple, est la Mère, et Joseph, le gardien. C’est une très belle marque de la vocation chrétienne : garder. Garder la vie, garder le développement humain, garder l’esprit humain, garder le cœur humain, garder le travail humain… Comme Saint Joseph, le chrétien doit garder. Être chrétien, ce n’est pas seulement recevoir la foi, confesser la foi, mais garder la vie, sa propre vie, la vie des autres, la vie de l’Église.

Le Fils du Très-Haut est venu au monde dans une condition de grande faiblesse : Jésus est né faible, chétif, et il a voulu être défendu, protégé, soigné. Dieu a fait confiance à Joseph, tout comme Marie qui a trouvé en lui l’époux qui l’a aimée et respectée, et qui a toujours pris soin d’elle et de l’Enfant.

Cet Enfant est celui qui dira : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). Par conséquent, toute personne qui a faim et soif, chaque étranger, chaque migrant, chaque personne sans vêtements, chaque malade, chaque prisonnier, est l'Enfant dont Joseph prend soin. Et nous sommes invités à prendre soin de ces personnes, de nos frères et sœurs, comme l’a fait Joseph. C’est pourquoi il est invoqué comme protecteur de tous les nécessiteux, les exilés, les affligés, et aussi les mourants. Et nous aussi, nous devons apprendre de Joseph à   “garder “ ces biens : aimer l’Enfant et sa mère, aimer les Sacrements et le peuple de Dieu, aimer les pauvres et notre paroisse - chacune de ces réalités est toujours L’Enfant et sa Mère. Nous devons prendre soin, car ainsi nous prenons soin de Jésus, comme l’a fait Joseph.

Demandons-nous si, du fond du cœur, nous aimons l’Église, telle qu’elle est, comme elle est : un peuple de Dieu en marche, avec tant de limites, mais avec un si grand désir de servir et d’aimer Dieu. Seul l’amour nous rend capables de dire pleinement la vérité, de manière non partiale - de dire ce qui ne va pas, mais aussi de reconnaître tout le bien et la sainteté qui sont présentes dans l’Église, à partir précisément de Jésus et de Marie.

Chers frères et sœurs, je vous encourage à demander l’intercession de Saint Joseph précisément dans les moments les plus difficiles de votre vie, et de celle de vos communautés. Lorsque nos erreurs deviennent un scandale, demandons à saint Joseph de nous donner le courage de faire la vérité, de demander pardon, et de recommencer humblement. Là où la persécution empêche l’annonce de l’Évangile, demandons à saint Joseph la force et la patience de savoir supporter les injustices et les souffrances, par amour de l’Évangile. Là où les moyens matériels et humains sont rares et nous font faire l’expérience de la pauvreté, surtout lorsque nous sommes appelés à servir les derniers, les sans défense, les orphelins, les malades, les rejetés de la société, prions Saint Joseph afin qu’il soit pour nous Providence.

Combien de saints se sont tournés vers lui ! Combien de personnes dans l’histoire de l’Église ont trouvé en lui un protecteur, un tuteur, un père ! Imitons leur exemple, et pour cela, tous ensemble, aujourd’hui prions, avec la prière que j’ai placée en conclusion de la Lettre Patris corde, en lui confiant nos intentions, et de manière particulière, l’Église qui souffre et qui est dans l’épreuve.

 

 

Salut, gardien du Rédempteur, Époux de la vierge Marie.

À toi Dieu a confié son Fils, en toi Marie a mis sa confiance, avec toi le Christ est devenu homme.

O bienheureux Joseph, montre-toi aussi un père pour nous, et conduis-nous sur le chemin de la vie.

Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage, et défends-nous de tout mal. Amen

 

 

 


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