De Clémence pour le mois de Novembre n°1

     En ce mois de Novembre...



...., comme il est bon de lever les yeux, avec le regard de la foi, vers le divin Royaume où nous ont précédés tous ceux que nous avons aimés, aidés, et qui nous avaient été confiés.

     Ils entourent le trône de la Trinité Sainte, ils vivent dans sa lumière, ils chantent son infinie grandeur, ils se réjouissent avec les anges, les saints, les vierges et les martyrs.

     Ils entourent aussi le trône de Celle qui a reçu de son divin Fils et Roi toute puissance et tout pouvoir, de Celle qu’Il a revêtue de sa gloire, de Celle qu’Il a établie Reine de son Royaume, sur la terre comme au Ciel, de Celle enfin qui en ces temps nouveaux doit projeter sur notre pauvre monde divisé, déchiré et menacé, la douce, la réconfortante, la lumineuse lumière d’en-haut.

     En ces heures troublées et difficiles, regardons vers le Ciel, renforçons notre foi dans la communion des saints, dans la présence de notre royale Mère au milieu de son peuple de la terre, communions au sang que Jésus Christ a versé pour nous mériter la grâce ici-bas et la gloire là-haut.

     La moisson est abondante : le Fils de Dieu, soleil de justice et de vérité, l’a fait lever, croître et fructifier, sa grâce en a alourdi et doré les épis, mais elle attend les ouvriers pour être cueillie et engrangée. À nous d’y travailler ! Nous levons les yeux vers tous ceux de là-haut qui doivent nous aider et nous soutenir, levons surtout les yeux vers Celle que l’Église elle-même a proclamée sa Reine.

     C’est Elle qui peut nous aider, nous les âmes consacrées et apôtres, à fonder, à établir, à faire croître le divin Royaume au dedans des âmes, et à la seconder dans sa mission royale qui est d’incorporer tous les peuples, toutes les races, au sein de ce Royaume de lumière et d’amour, jusqu’au jour où à notre tour enfin nous mériterons d’en connaître la clarté, la paix et l’infini bonheur.

     En ce mois de Novembre, pensons particulièrement aux âmes du Purgatoire : nous pouvons, par notre ferveur et notre générosité, atténuer leurs souffrances, ou hâter leur délivrance, et elles nous le rendront car leurs prières ont une grand puissance sur le Cœur de Dieu.

     Mettons donc plus de perfection dans chacune de nos actions pour réparer ce qui aurait pu être imparfait dans les leurs.

                                                                        11 Novembre 1964