23 novembre 2014

Du Pape François 16/11/2014

Le patrimoine à accroître…


       Chers frères et sœurs, bonjour.
    L'Évangile de ce dimanche est la parabole des talents, tirée de saint Matthieu (25,14-30). La signification est claire : l'homme de la parabole représente Jésus, les serviteurs, c’est nous, et les talents, c’est le patrimoine que le Seigneur nous confie. Quel est ce patrimoine ? Sa Parole, l'Eucharistie, la foi en notre Père céleste, son pardon... En somme, beaucoup de choses : ses biens les plus précieux. Voilà le patrimoine qu'il nous confie, non seulement à conserver, mais à accroître !
     Le trou creusé dans le sol par le « serviteur méchant et paresseux » (v. 26) indique la peur du risque, qui bloque la créativité et la fécondité de l’amour : la peur des risques de l'amour nous bloque.
     Jésus ne nous demande pas de conserver sa grâce dans un coffre-fort ! Jésus ne demande pas cela, mais il veut que nous l’utilisions pour le bien des autres : tous les biens que nous avons reçus, c’est pour les donner aux autres, et ainsi qu’ils croissent. C’est comme s’il nous disait : Voici ma miséricorde, ma tendresse, mon pardon : prends-les, et fais-en un large usage.
     Et nous, qu'avons-nous fait ? Qui avons-nous “contaminé“ par notre foi ? Combien de personnes avons-nous encouragé par notre espérance ? Combien d'amour avons-nous partagé avec notre prochain ? Ce sont des questions qui nous feront du bien. N’importe quel milieu, même le plus éloigné et inaccessible, peut devenir le lieu où faire fructifier les talents. Il y a des situations ou des lieux fermés à la présence et au témoignage chrétien. Le témoignage que Jésus nous demande n’est pas fermé, il est ouvert, il dépend de nous.
     Cette parabole nous pousse à ne pas cacher notre foi et notre appartenance au Christ, à ne pas enterrer la parole de l'Évangile, mais à la faire circuler dans notre vie, dans les relations, dans les situations concrètes, comme une force qui interpelle, qui purifie, qui renouvelle. De même que le pardon que le Seigneur nous donne, spécialement dans le sacrement de la réconciliation : ne le gardons pas enfermé en nous-mêmes, mais laissons-le déployer sa force, qu’il fasse tomber les murs que notre égoïsme a édifiés, qu’il nous fasse faire le premier pas dans les relations bloquées, reprendre le dialogue là où il n’y a plus de communication. Et ainsi de suite… Faire en sorte que ces talents, ces cadeaux, ces dons que le Seigneur nous a donnés, soient pour les autres, croissent, portent du fruit, par notre témoignage.
     Le Seigneur ne donne pas à tous les mêmes choses, ni de la même manière : il nous connaît personnellement, et il nous confie ce qui est juste pour nous. Mais en tous, oui en tous, il y a quelque chose d’égal : la même, immense confiance. Dieu nous fait confiance, Dieu a de l’espérance en nous ! Et elle est la même pour tous. Ne le décevons pas ! Ne nous laissons pas tromper par la peur, mais rendons confiance pour confiance !
     La Vierge Marie incarne cette attitude de la façon la plus belle et la plus complète. Elle a reçu et accueilli le don le plus sublime, Jésus en personne, et à son tour elle l’a offert à l'humanité avec un cœur généreux. Demandons-lui de nous aider à être « des serviteurs bons et fidèles » pour  participer à « la joie de notre Seigneur ».



Angélus du dimanche 16 novembre 2014

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