Le
pape reçoit les employés du Vatican et leurs familles et les invite
à “soigner“
Durant toute cette période passée parmi vous,
j’ai pu remarquer le soin que vous mettiez dans votre travail, et
je vous en remercie vraiment beaucoup. Toutefois, permettez-moi de
vous appeler à transformer ce saint Noël en une véritable occasion
pour “soigner“ toute blessure et pour “se soigner“ de tout
manque.
Je vous invite donc à :
Soigner votre vie spirituelle,
votre rapport avec Dieu, car c’est la colonne vertébrale de tout
ce que nous faisons et de tout ce que nous sommes. Un chrétien qui
ne se nourrit pas par la prière, par les sacrements et par la Parole
de Dieu, dépérit inévitablement et s’assèche.
Soigner votre vie familiale,
en donnant à vos enfants et à vos proches non seulement de
l’argent, mais surtout du temps, de l’attention et de l’amour.
Soigner vos relations avec les autres,
en transformant la foi en vie et les paroles en bonnes actions,
spécialement envers les plus nécessiteux.
Soigner votre façon de parler,
en purifiant
la langue des paroles offensantes, des vulgarités et du langage de
la décadence du monde.
Soigner les blessures du cœur
avec l’huile du pardon,
en pardonnant
les personnes qui nous ont blessés, et pansant
les plaies que nous avons procurées
aux autres.
Soigner votre travail,
en l’accomplissant avec enthousiasme, avec humilité, avec
compétence, avec passion, et dans un esprit qui sait remercier le
Seigneur.
Se soigner
de la jalousie,
de la concupiscence,
de la haine
et des sentiments négatifs
qui dévorent notre paix intérieure, et qui nous transforment en
personnes détruites et destructrices.
Se soigner
de la rancœur
qui nous amène à la vengeance, et de la paresse
qui conduit à l’euthanasie existentielle, de cette façon de
pointer le doigt
qui nous conduit à l’arrogance, et de se
plaindre continuellement qui nous
porte au désespoir. Je sais que certaines fois, pour conserver son
emploi, on dit du mal de quelqu’un, pour se défendre. Je comprends
ces situations, mais ça ne finit pas bien. À la fin nous serons
tous détruits entre nous, et ça non - ça ne sert à rien. Demander
plutôt la sagesse au Seigneur de savoir se mordre la langue à
temps, pour ne pas dire
de paroles injurieuses qui vous laissent ensuite la bouche amère.
Soigner les plus faibles :
j’ai vu tant de beaux exemples parmi vous, et je vous en remercie,
bravo ! C’est-à-dire soigner les personnes âgées, les
malades, les affamés, les sans-abris et les étrangers, car c’est
sur cela que nous serons jugés.
Veiller à ce que le Saint Noël
ne soit jamais une fête de la consommation commerciale, de
l’apparence ou des cadeaux inutiles, ou des gâchis superflus, mais
à ce qu’elle soit la fête de la
joie d’accueillir le Seigneur dans
la crèche
et dans le cœur.
Soigner, soigner tant de choses… Chacun de
nous peut penser : Quelle est la chose que je dois soigner le plus ?
Penser : Aujourd’hui je vais soigner ça. Mais surtout
soigner la famille ! La
famille est un trésor, les
enfants sont un trésor. Une
question que les jeunes parents peuvent se poser : Ai-je du temps
pour jouer avec mes enfants, ou suis-je toujours occupé(e) et je
n’ai pas de temps pour eux ? Je vous laisse cette question. Jouer
avec ses enfants : c’est tellement beau ! Et c’est
semer l’avenir.
23
décembre 2014
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