22 mars 2015

Du Pape François 12/03/2015

La confession


     Les sacrements, nous le savons, sont le lieu de la proximité et de la tendresse de Dieu pour les hommes. Ils sont la manière concrète que Dieu a pensée, a voulue pour venir nous rencontrer, pour nous embrasser, sans avoir honte de nous ni de nos limites.
     Parmi les sacrements, celui de la Réconciliation rend présent avec une efficacité particulière le visage miséricordieux de Dieu : il le concrétise et le manifeste continuellement, sans arrêt. Ne l’oublions jamais, que ce soit comme pénitent ou comme confesseur : il n’y a aucun péché que Dieu ne puisse pas pardonner, aucun ! Seul celui qui se soustrait à la divine miséricorde ne peut pas être pardonné, comme celui qui se soustrait au soleil ne peut pas être éclairé ni réchauffé !
     La confession est un sacrement qui éduque à la miséricorde. Vivre ce sacrement comme moyen d’éduquer à la miséricorde signifie aider nos frères à faire une expérience de paix et de compréhension, humaine et chrétienne. La confession ne doit pas être une “torture“, mais tous devraient sortir du confessionnal le bonheur dans le cœur, le visage rayonnant d’espérance, même si parfois - on le sait - il est baigné des larmes de la conversion et de la joie qui en découle (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, 44).
     Le sacrement ne doit pas non plus devenir un interrogatoire pesant, fastidieux et intrusif. Au contraire, ce doit être une rencontre libératrice et riche en humanité, grâce à laquelle on peut éduquer à la miséricorde - ce qui n’exclut pas, mais au contraire comprend l’engagement juste à réparer, autant que possible, le mal commis.
     C’est ainsi que le fidèle se sentira invité à se confesser fréquemment, et qu’il apprendra à le faire de la meilleure façon, avec cette délicatesse d’âme qui fait tant de bien au cœur - et aussi au cœur du confesseur ! De cette manière, nous les prêtres, nous fortifierons la relation personnelle avec Dieu et ainsi, son règne d’amour et de paix s’étendra dans les cœurs.
     Quand nous écoutons la confession sacramentelle des fidèles, nous devons garder le regard intérieur tourné vers le Ciel, vers le surnaturel… Nous sommes les ministres de la miséricorde grâce à la miséricorde de Dieu : nous ne devons jamais perdre ce regard surnaturel, qui nous rend vraiment humbles,  accueillants et miséricordieux envers tout frère et toute sœur qui demande à se confesser. 
     La façon même d’écouter l’accusation des péchés doit être surnaturelle : il faut écouter de façon surnaturelle, de façon divine, respectueuse de la dignité et des histoires personnelles de chacun, de façon à pouvoir comprendre ce que Dieu veut de lui ou d’elle. C’est pourquoi l’Église est appelée à  initier ses membres - prêtres, religieux, laïcs - à l’art de l’accompagnement, pour que tous apprennent toujours à “quitter leurs sandales“ devant la terre sacrée de l’autre (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium,169). Même le plus grand pécheur qui vient devant Dieu pour demander pardon est une terre sacrée, et moi aussi qui dois lui pardonner au nom de Dieu, je peux faire des choses plus laides.
     Tout fidèle pénitent qui s’approche du confessionnal est terre sacrée, terre sacrée à cultiver avec dévouement, soin et attention pastorale.

Jeudi 12 mars 2015, aux participants d’un cours sur le “for interne”
organisé par la Pénitencerie apostolique



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