La confession
Les sacrements, nous le savons,
sont le lieu de la proximité et de la tendresse de
Dieu pour les hommes. Ils sont la manière concrète que Dieu a
pensée, a voulue pour venir nous rencontrer, pour nous
embrasser, sans avoir honte de nous ni de nos limites.
Parmi les sacrements, celui de
la Réconciliation rend présent avec une efficacité
particulière le visage miséricordieux de Dieu : il le
concrétise et le manifeste continuellement, sans arrêt. Ne
l’oublions jamais, que ce soit comme pénitent ou comme
confesseur : il n’y a aucun péché que Dieu ne puisse pas
pardonner, aucun ! Seul celui qui se soustrait à la divine
miséricorde ne peut pas être pardonné, comme celui qui se
soustrait au soleil ne peut pas être éclairé ni réchauffé !
La confession est un
sacrement qui éduque à la miséricorde. Vivre ce sacrement
comme moyen d’éduquer à la miséricorde signifie aider nos frères
à faire une expérience de paix et de compréhension,
humaine et chrétienne. La confession ne doit pas être une
“torture“, mais tous devraient sortir du confessionnal le
bonheur dans le cœur, le visage rayonnant d’espérance, même si
parfois - on le sait - il est baigné des larmes de la conversion et
de la joie qui en découle (cf.
Exhort. ap. Evangelii
gaudium,
44).
Le
sacrement ne doit pas non plus devenir un interrogatoire pesant,
fastidieux et intrusif. Au contraire, ce doit être une rencontre
libératrice et riche
en humanité, grâce à laquelle on
peut éduquer à la miséricorde - ce qui n’exclut pas, mais au
contraire comprend l’engagement
juste à réparer, autant que
possible, le mal commis.
C’est
ainsi que le fidèle se sentira invité à se
confesser fréquemment, et qu’il
apprendra à le faire de la meilleure façon, avec cette délicatesse
d’âme qui fait tant de bien au
cœur - et aussi au cœur du confesseur ! De cette manière, nous les
prêtres, nous fortifierons la
relation personnelle avec Dieu et
ainsi, son règne d’amour et de
paix s’étendra dans
les cœurs.
…
Quand nous
écoutons la confession sacramentelle des fidèles, nous devons
garder le regard intérieur tourné
vers le Ciel, vers le surnaturel…
Nous sommes les ministres de la miséricorde grâce à la miséricorde
de Dieu : nous ne devons jamais perdre ce regard surnaturel, qui
nous rend vraiment humbles, accueillants et miséricordieux
envers tout frère et toute sœur qui demande à se confesser.
La façon
même d’écouter l’accusation des péchés doit être
surnaturelle : il faut écouter de
façon surnaturelle, de façon
divine,
respectueuse
de la dignité et des histoires personnelles de chacun, de façon à
pouvoir comprendre ce que Dieu veut de lui ou d’elle. C’est
pourquoi l’Église est appelée à initier ses membres -
prêtres, religieux, laïcs - à l’art de l’accompagnement, pour
que tous apprennent toujours à “quitter leurs sandales“ devant
la terre sacrée de l’autre
(cf.
Exhort. ap. Evangelii
gaudium,169).
Même le plus grand pécheur qui vient devant Dieu pour demander
pardon est une terre sacrée, et moi aussi qui dois lui pardonner au
nom de Dieu, je peux faire des choses plus laides.
Tout
fidèle pénitent qui s’approche du confessionnal est terre sacrée,
terre sacrée à cultiver avec dévouement, soin et attention
pastorale.
Jeudi
12 mars 2015, aux participants d’un cours sur le “for interne”
organisé
par la Pénitencerie
apostolique
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