24 février 2018

Du Pape François


Si tu le veux, tu peux me purifier !



En ce dimanche où l’Évangile nous présente Jésus qui guérit tous les types de malades, contemplons Jésus comme vrai médecin des corps et des âmes, que Dieu le Père a envoyé pour guérir l’humanité marquée par le péché et par ses conséquences.
L’extrait évangélique du jour (Mc 1,40-45) nous présente la guérison d’un homme malade de la lèpre - une pathologie qui dans l’Ancien Testament était considérée comme une grave impureté, et qui impliquait la séparation du lépreux de la communauté. Ils vivaient seuls, et leur condition était vraiment pénible car la mentalité du temps les faisait se sentir impurs non seulement devant les hommes, mais aussi devant Dieu. C’est pourquoi le lépreux de l’Évangile supplie Jésus par ces paroles : « Si tu le veux, tu peux me purifier ! »
En entend cela, Jésus est « saisi de compassion », et il est bon d’être attentifs à cette résonnance intérieure en Jésus : on ne comprend pas l’œuvre du Christ, on ne comprend pas le Christ lui-même, si l’on n’entre pas dans son cœur plein de compassion et de miséricorde. C’est ce qui le pousse à étendre sa main vers cet homme malade de lèpre, à le toucher et à lui dire : « Je le veux, sois purifié ! »
Le fait le plus bouleversant est que Jésus touche le lépreux, parce que c’était absolument interdit par la loi mosaïque : toucher un lépreux signifiait être contaminé aussi de l’intérieur, dans l’esprit, c’est-à-dire devenir impur. Mais là, l’influence ne va pas du lépreux à Jésus pour transmettre la contagion, mais plutôt de Jésus au lépreux pour lui donner la purification. Et dans cette guérison, outre sa compassion, nous admirons aussi l’audace de Jésus, qui ne se préoccupe ni de la contagion, ni des prescriptions, mais qui est seulement mu par la volonté de libérer cet homme de la malédiction qui l’opprime.
Frères et sœurs, aucune maladie n’est cause d’impureté : la maladie investit toute la personne, mais en aucune façon elle ne porte atteinte à sa relation avec Dieu, ni ne l’empêche - au contraire, une personne malade peut être encore plus unie à Dieu. En revanche le péché nous rend impurs : l’égoïsme, l’orgueil, l’entrée dans le monde de la corruption, sont des maladies du cœur dont il faut être purifiés en nous adressant à Jésus comme le fait le lépreux : « Si tu le veux, tu peux me purifier ! »
À présent, faisons un instant de silence, et chacun de nous - vous tous, moi, tous - regardons en nous-mêmes, et en silence, mais avec la voix du cœur, disons à Jésus : “Si tu le veux, tu peux me purifier”. Faisons-le tous en silence…
Et chaque fois aussi que nous nous approchons du sacrement de la Réconciliation avec un cœur repentant, le Seigneur nous répète à nous aussi : « Je le veux, sois purifié ! » Quelle joie il y a en cela ! Ainsi la lèpre du péché disparaît, nous recommençons à vivre avec joie notre relation filiale avec Dieu, et nous sommes pleinement réadmis dans la communauté.
Par l’intercession de la Vierge Marie, notre Mère Immaculée, demandons au Seigneur - qui a apporté aux malades la santé -, de guérir aussi nos blessures intérieures par sa miséricorde infinie, pour nous redonner ainsi l’espérance et la paix du cœur.

Angélus du 11 février 2018




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