16 novembre 2019

Du Pape François



Nous croyons en l’au-delà, et nous l’attendons





Chers frères et sœurs, la page de l’Évangile d’aujourd’hui (Lc 20, 27-38) nous offre un merveilleux enseignement de Jésus sur la résurrection des morts. Jésus est interpellé par des sadducéens qui ne croient pas en la résurrection et qui le provoquent par une question insidieuse :  De qui une femme qui a eu sept maris successifs, tous frères, qui sont morts l’un après l’autre, sera-t-elle l’épouse dans la résurrection ? Jésus ne tombe pas dans le piège et répond que les ressuscités dans l’au-delà « ne prennent ni femme, ni mari. Ils ne peuvent plus mourir car ils sont égaux aux anges, et puisqu’ils sont enfants de la résurrection, ils sont enfants de Dieu » - voilà la réponse de Jésus.
Par cette réponse, Jésus invite tout d’abord ses interlocuteurs - et nous aussi - à penser que cette dimension terrestre dans laquelle nous vivons maintenant n’est pas la seule, mais qu’il en existe une autre, qui n’est plus soumise à mort, dans laquelle il sera pleinement manifesté que nous sommes enfants de Dieu. Cela procure une grande consolation et une grande espérance d’écouter cette parole simple et claire de Jésus sur la vie après la mort. Nous en avons tellement besoin, surtout à notre époque, si riche en connaissances sur l’univers, mais si pauvre en sagesse sur la vie éternelle.
Cette certitude limpide de Jésus sur la résurrection est entièrement basée sur la fidélité de Dieu, qui est le Dieu de la vie. En fait, derrière la question des sadducéens se cache une question plus profonde : non seulement de qui sera l’épouse la femme veuve de sept maris, mais de qui sera sa vie ? C’est un doute qui touche l’homme de tous les temps et nous aussi : après ce pèlerinage terrestre, qu’en sera-t-il de notre vie ? Appartiendra-t-elle au néant, à la mort ?
Jésus répond que la vie appartient à Dieu, qui nous aime et se soucie tellement de nous, qu’il lie son nom au nôtre : il est « le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Le Dieu n’est pas des morts, mais des vivants, parce que tous vivent pour lui » (Lc 20, 37-38). La vie subsiste là où il y a du lien, de la communion, de la fraternité, et c’est une vie plus forte que la mort quand elle est construite sur de vraies relations et des liens de fidélité. Au contraire, il n’y a pas de vie là où l’on prétend appartenir seulement à soi-même et où l’on vit comme des îles : dans ces attitudes, la mort prévaut. C’est l’égoïsme : si je vis pour moi-même, je sème la mort dans mon cœur.
Que la Vierge Marie nous aide à vivre chacune de nos journées dans la perspective de ce que nous disons dans la dernière partie du Credo : « J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir » - nous attendons l’au-delà.

Angélus du 10 novembre 2019


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