Anniversaire du passage au Ciel de Mamée

   Elle m’a dit que mon corps mis en terre et enfoui serait encore une semence de grâces pour les hommes de cette terre : le corps de tout homme, purifié par le baptême, sanctifié par les sacrements, marqué des onctions saintes, divinisé par l’Eucharistie, ce corps, malgré sa séparation d’avec l’âme, reste porteur d’une puissance de salut, d’une vigueur de grâce pour les hommes, car ce corps a participé étroitement à la vie de l’âme où Dieu a fait sa demeure.

      Ce corps, mêlé et confondu à la terre, et cette terre bénie elle aussi par le prêtre, sanctifiée par l’aspersion de l’eau sainte, ne font plus qu’un et deviennent l’un par l’autre source de guérison et irradient encore la vie et le salut.

     Tout cimetière est le plus beau des champs de fleurs car tous ceux qui sont morts dans la grâce sont comme autant de fleurs différentes, embaumées des vertus qu’elles ont acquises ici-bas.

16 juillet 1964