4 février 2014

"Avec Clémence..." n° 17


Depuis huit ans déjà, Clémence vit rue Mirabeau avec Claude et Bernadette.


Merveilleuses années de rencontres et de grâces où, à l'écoute de son cœur, elle découvre cette nouvelle vocation : vivre cloîtrée au milieu du monde. Mais quand le Ciel descend sur la terre, les cœurs sont attirés. L’appartement de la rue Mirabeau se fait trop étroit et le besoin se fait sentir de trouver une maison : "Demandons à Marie Reine Immaculée un miracle de son amour pour trouver notre maison, qui sera la sienne, et pour que dans cette maison qu'elle désignera elle-même, nous travaillions à la gloire de Dieu, au bien des âmes, à tout ce qu'elle attend de nous."

Claude se met donc en quête d'une maison, et après diverses recherches, c’est une maison qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres au sud de Paris qui est élue - avec l’assentiment du Ciel - à Bois le Roi, au 8 rue de la Croix de Vitry.

Lorsque Clémence entre avec Claude et Bernadette dans sa nouvelle demeure, le 6 décembre 1955, elle écrit :
"Ma rentrée dans ma nouvelle demeure était triomphale. Mes anges et les anges de mes enfants ont ouvert la grande porte et ont formé avec les anges de tous les messagers une garde d'honneur devant Marie Reine Immaculée et sa cour royale. Marie Reine Immaculée est venue à ma rencontre.
Elle m'a prise par la main et m'a conduite jusqu'au perron. Là, durant quelques instants, Elle a tourné la tête pour regarder la maison, le jardin. Puis Elle m'a prise par le coude pour m'aider à gravir les marches de l'escalier. C'est Elle-même qui a pris la clef de la porte et qui l'a ouverte. Elle m'a dit : " C'est ici que selon les vues de Dieu tu prieras, tu le serviras et me serviras, tu travailleras à sa gloire, au bien de l'Eglise et au salut des âmes. Je te suivrai pas à pas."
Quel repos et quelle joie que de se découvrir à la fois précédée, et accompagnée ! Et Clémence est si reconnaissante pour ce jardin avec ses platanes, son cerisier et son pommier, ces rosiers qu'elle aimera tailler elle-même…
Clémence avait pensé appeler la maison « La Source ». Mais le 13 décembre, jour de son anniversaire, Claude lui fait ouvrir son cadeau : une jolie plaque à accrocher à la porte d’entrée de la maison, portant les mots de « Chez Mère » - c’est le nom qui a jailli de son cœur de fils !
La santé de Clémence est fragile, elle est souvent bien fatiguée, mais petit à petit, la maison s'aménage. Clémence la veut agréable, accueillante pour tous ceux qui y passeront, à la fois nette et sobre. Elle insiste : Ce n’est pas un couvent, et il ne faut pas multiplier les objets religieux. Mais que tout repose les yeux et le cœur. Attentive à chaque détail, elle fait repeindre en blanc le bac en treillis pour les pommes de terre, le tuyau de la cuisinière à charbon, les bacs à fleurs du jardin… Tout doit contribuer à disposer ceux qui passeront à cette intimité avec le Ciel qui est le trésor de son cœur.
La prière que Claude avait inscrite dans son journal en 1935 va vers son exaucement :
"Je ne puis me faire à l’idée que l’avenir qui s’entrevoyait si beau, malgré ses croix et même à travers ses croix, soit enseveli. Oh non ! Cela ne se peut pas, non, ma Reine ! Le petit paradis que vous aviez choisi va se refaire. Vous y mettrez votre grâce, vos lumières et votre force, et il renaîtra plus aimant, plus doux que jamais."

Anne 

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