14 décembre 2013

"Avec Clémence..." n°10

La vie qui anime le couvent des Réparatrices attire de plus en plus de familles, de personnes de tous âges. 


Parmi elles, Jeanne Lepoutre devient une familière de la communauté. Elle a perdu son époux il y a quelques mois et en est fortement éprouvée, après des décennies de vie commune heureuse. Elle trouve auprès de Mère Marie du Calvaire quelqu’un qui sait l’écouter, et qui, avec des paroles douces, mais fermes, sait aussi l’apaiser.
Reprenant goût à la vie, elle fait le projet, au début de l’année 1934, de partir en pèlerinage à Rome. Elle y associe sa fille, Madame Jacques Masurel, et quelques religieuses, dont Mère Marie du Calvaire. Lors d’une audience obtenue le 25 mars avec le Cardinal Pacelli, secrétaire d'état du Pape Pie XI, Clémence peut parler au nom de la communauté des Réparatrices et poser la question qui lui tient tant à cœur : l'Église peut-elle reconnaître solennellement Marie comme la Reine de l'Univers ?




Les dix jours passés à Rome avec Mère Marie du Calvaire sont pour Madame Lepoutre des jours de Ciel sur la terre, et à son retour, elle invite son petit-fils, Claude Masurel, à la rencontrer.
" Je tremblais un peu en montant les marches de l'escalier qui conduisaient à la chapelle : Qu'est-ce qui va se passer ? Qu'est-ce que je vais voir ? Tout est bien calme, ordonné, les religieuses sont à leur banc, rien d'extraordinaire... Après la messe, maman et moi, nous descendons au parloir et, pour la première fois, je rencontre Mère Marie du Calvaire."
Claude va venir de plus en plus souvent au couvent : il vient assister à la messe, prier son chapelet dans la chapelle, rencontrer Mère Marie du Calvaire. Le lien qui l’unit à elle, dès leur première rencontre, le rend heureux et le fait grandir dans sa foi, dans son intimité avec Jésus, dans son amour de la Sainte Vierge.
Il écrit dans son journal : "Je suis heureux ce soir. Je le suis toujours quand j'ai vu Mère Marie du Calvaire. On a tellement l'impression, quand on est auprès d'elle, d'être tout près de Jésus et de Marie. Comme c'est bon de recevoir son affection. Je me crois au Paradis."
En classe terminale, il s’était posé la question du sacerdoce, mais il l’avait enfouie. Or le 21 mai 1934, alors qu'il se rend au couvent pour la bénédiction du Monument aux anges, il vit un moment inoubliable :
" Ce jour est le plus beau et le plus grand de ma vie : Jésus m'appelle à Lui. Mère Marie du Calvaire m'a demandé quelques minutes d'entretien. Je l'accompagne. Elle me dit : - Claude, le Bon Dieu vous appelle à son service, il désire que vous soyez un nouveau Christ. - J'accepte. - On ne dit pas oui tout de suite. Réfléchissez. Vous ne devez pas accepter, ni vous engager à la légère. Il ne faut pas que plus tard, vous vous reprochiez, ni que vous me reprochiez quelque chose. Vous êtes libre d’accepter ou non."
Mais Claude écrit dans son journal : "Cet appel que j’espérais est enfin venu. J’en suis cependant bouleversé : moi, un prêtre, un nouveau Christ… Je vais réfléchir, mais d’avance, j’accepte".
Claude profite des mois d'été qui précèdent son départ au séminaire pour passer du temps avec Mère Marie du Calvaire. Elle lui fait découvrir la grandeur du sacerdoce, ainsi que le désir du Cœur de Jésus que sa Mère règne dans les cœurs, dans les foyers, et dans l'univers entier.
Le 20 octobre 1934, Claude part pour le séminaire français à Rome.



Anne

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