Le cœur de Jésus, le cœur de
l’Époux est plein de joie
Dans la
première lecture tirée du Livre d’Isaïe, nous voyons apparaître
ce désir de paix, que nous avons tous - une paix dont Isaïe nous
dit que le Messie nous l’apportera. L’Évangile, lui, nous fait
entrevoir un peu l’âme de Jésus, le cœur de Jésus : un
cœur joyeux !
Nous pensons
toujours à Jésus qui prêchait, qui guérissait, qui marchait, qui
allait par les routes, ou encore à Jésus à la dernière Cène.
Mais nous ne sommes pas tellement habitués à penser à Jésus qui
sourit, à Jésus joyeux. Jésus était plein de joie, plein de
joie ! Dans son intimité avec le Père, il s’écrie :
« J’exulte de joie dans l’Esprit Saint et je loue le
Père ». C’est là le mystère intérieur de Jésus, de sa
relation au Père dans l’Esprit Saint, source de sa joie intérieure
- cette joie intérieure qu’il nous donne !
Cette joie
est la vraie paix. Ce n’est pas une paix statique, une quiétude
tranquille, non ! La paix chrétienne est une paix joyeuse parce
que notre Seigneur est joyeux ! Et il est joyeux quand il parle
du Père : il aime tellement le Père qu’il ne peut pas parler
du Père sans joie ! Notre Dieu est joyeux, et Jésus a voulu
que son Épouse, l’Église, elle aussi soit joyeuse.
On ne peut
pas imaginer une Église sans joie. Et la joie de l’Église, c’est
précisément d’annoncer le nom de Jésus et de dire : C’est
Lui le Seigneur. Il est mon Époux, et il est le Seigneur. Il est
Dieu : c’est Lui qui nous sauve, c’est Lui qui chemine avec
nous. C’est la joie de l’Église, et dans cette joie, d’épouse
elle devient mère. Paul VI disait : La joie de l’Église est
d’évangéliser - d’aller de l’avant, de parler de son Époux,
et aussi de transmettre cette joie aux enfants qu’elle fait naître,
qu’elle fait grandir.
Nous
contemplons ainsi que la paix dont nous parle Isaïe est une paix en
mouvement, une paix de joie, une paix de louange, une paix que nous
pourrions qualifier de “retentissante“. Une paix dans la louange,
féconde des nouveaux enfants qu’elle engendre, une paix qui vient
de la joie de louer la Trinité et d’évangéliser, d’aller à la
rencontre des peuples et de leur dire qui est Jésus. Paix et
joie !... Et quand Jésus affirme : « Tu as décidé
de te révéler non aux sages, mais aux tout-petits », c’est
une déclaration dogmatique ! Et même dans des choses aussi
sérieuses que celle-là, Jésus est joyeux, l’Église est joyeuse.
Elle doit être joyeuse. Même dans son veuvage - sous un certain
aspect, l’Église est veuve puisqu’elle attend le retour de son
Époux - même dans son veuvage, l’Église est joyeuse parce
qu’elle espère.
Que le
Seigneur nous donne cette joie, cette joie de Jésus louant le Père
dans l’Esprit. Cette joie de notre Mère l’Église d’évangéliser,
d’annoncer son Époux.
Homélie du
mardi 3 décembre 2013 (Is 11, 1-10 ; Lc 10, 21-24)
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