7 décembre 2013

Du Pape François 03/12/2013

Le cœur de Jésus, le cœur de l’Époux est plein de joie

Dans la première lecture tirée du Livre d’Isaïe, nous voyons apparaître ce désir de paix, que nous avons tous - une paix dont Isaïe nous dit que le Messie nous l’apportera. L’Évangile, lui, nous fait entrevoir un peu l’âme de Jésus, le cœur de Jésus : un cœur joyeux !
Nous pensons toujours à Jésus qui prêchait, qui guérissait, qui marchait, qui allait par les routes, ou encore à Jésus à la dernière Cène. Mais nous ne sommes pas tellement habitués à penser à Jésus qui sourit, à Jésus joyeux. Jésus était plein de joie, plein de joie ! Dans son intimité avec le Père, il s’écrie : « J’exulte de joie dans l’Esprit Saint et je loue le Père ». C’est là le mystère intérieur de Jésus, de sa relation au Père dans l’Esprit Saint, source de sa joie intérieure - cette joie intérieure qu’il nous donne !
Cette joie est la vraie paix. Ce n’est pas une paix statique, une quiétude tranquille, non ! La paix chrétienne est une paix joyeuse parce que notre Seigneur est joyeux ! Et il est joyeux quand il parle du Père : il aime tellement le Père qu’il ne peut pas parler du Père sans joie ! Notre Dieu est joyeux, et Jésus a voulu que son Épouse, l’Église, elle aussi soit joyeuse.
On ne peut pas imaginer une Église sans joie. Et la joie de l’Église, c’est précisément d’annoncer le nom de Jésus et de dire : C’est Lui le Seigneur. Il est mon Époux, et il est le Seigneur. Il est Dieu : c’est Lui qui nous sauve, c’est Lui qui chemine avec nous. C’est la joie de l’Église, et dans cette joie, d’épouse elle devient mère. Paul VI disait : La joie de l’Église est d’évangéliser - d’aller de l’avant, de parler de son Époux, et aussi de transmettre cette joie aux enfants qu’elle fait naître, qu’elle fait grandir.
Nous contemplons ainsi que la paix dont nous parle Isaïe est une paix en mouvement, une paix de joie, une paix de louange, une paix que nous pourrions qualifier de “retentissante“. Une paix dans la louange, féconde des nouveaux enfants qu’elle engendre, une paix qui vient de la joie de louer la Trinité et d’évangéliser, d’aller à la rencontre des peuples et de leur dire qui est Jésus. Paix et joie !... Et quand Jésus affirme : « Tu as décidé de te révéler non aux sages, mais aux tout-petits », c’est une déclaration dogmatique ! Et même dans des choses aussi sérieuses que celle-là, Jésus est joyeux, l’Église est joyeuse. Elle doit être joyeuse. Même dans son veuvage - sous un certain aspect, l’Église est veuve puisqu’elle attend le retour de son Époux - même dans son veuvage, l’Église est joyeuse parce qu’elle espère.
Que le Seigneur nous donne cette joie, cette joie de Jésus louant le Père dans l’Esprit. Cette joie de notre Mère l’Église d’évangéliser, d’annoncer son Époux.



Homélie du mardi 3 décembre 2013 (Is 11, 1-10 ; Lc 10, 21-24)



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