"Avec Clémence..." n°9

Le 31 mars 1931, nous sommes en pleine semaine sainte. 

C'est l'heure de la prière communautaire et Clémence est en train de descendre l'escalier pour se rendre à la chapelle. Elle s'arrête, éblouie par une magnifique vision de la Sainte Vierge :

"Ô Maman ! Pourquoi est-ce que tu t'es faite si belle aujourd'hui ?" Écoutons-là nous décrire le spectacle grandiose qui s'ouvre devant elle :

"Tout le Ciel est en émoi, une grande fête se prépare. Des anges, avec leur trompettes, annoncent un triomphe, les cloches sonnent à toute volée - cloches de toutes tailles représentant les basiliques, les églises, les chapelles, les monastères... Les chœurs angéliques préparent leurs concerts, les Cieux se décorent, les anges apportent des fleurs. Cette fête et les préparatifs qu'elle comporte est le symbole de ce que doit faire la terre pour proclamer la royauté universelle de Marie. J'ai vu la Sainte Vierge s'avancer et recevoir de la Trinité Sainte la couronne de diamants, insigne de sa royauté universelle et immaculée. Elle était toute dans sa gloire, vêtue de son grand manteau royal que soutenaient les anges. Dieu le Fils lui fit prendre place à côté de Lui sur un trône, et toute la Cour céleste acclama sa Souveraine."

Et voici la demande que fit la Sainte Vierge :

"Ensuite, j'ai vu la basilique Saint-Pierre à Rome, un phare projeté dessus. Dans cette lumière apparut Pie X, apportant les désirs du Père, du Fils et de l'Esprit. « Voix du pape, voix de Dieu » : voilà ce qui était écrit autour du Saint-Père.

Pie X me dit que la Sainte Trinité voulait que Marie soit proclamée dans l'univers entier Reine Immaculée dans sa conception.

Jésus aime voir sa mère glorifiée, il veut la voir régner dans les cœurs, les familles, les nations, qu'elle soit intronisée dans les foyers, comme le Sacré-Cœur."

Mère Marie du Calvaire nous décrit l'attitude dans laquelle la très Sainte Vierge désire être représentée :

"Elle s'avance sur le monde, son regard abaissé sur la terre. Ses mains, dans un geste de domination et de protection, s'entrouvrent pour laisser tomber sur ses enfants des grâces dont elle est la dispensatrice. Elle est vêtue d'une longue robe blanche brodée de roses blanches. Sa chevelure est cachée sous un voile de dentelle. Elle a tous les insignes de la royauté : le grand manteau royal blanc, doublé de rose, est bordé d'hermine, un diadème royal posé sur son voile, un sceptre d'or dans la main, et au doigt une bague, symbole de son alliance avec son peuple. À sa ceinture est passé un chapelet dont les grains sont formés de roses et dont l'écusson porte ses armes. À ses pieds, un lys, symbole de sa pureté immaculée. Toute son attitude est empreinte de majesté souveraine et de douceur maternelle."

Anne

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