C'est
sous le ciel parisien que Claude se retrouve en septembre 44.
Il
a laissé sa chère Clémence à Ségrie Fontaine et c'est une
souffrance offerte pour l'un comme pour l'autre...
Mais
il est jeune, il n'a que 30 ans et avec l'aide de sa Maman du Ciel,
il dompte son tempérament et suit avec courage et confiance cette
nouvelle voie. Rapidement, deux séminaristes vont se rapprocher de
Claude. D'abord le studieux Étienne, qui ne demande qu'à rendre
service à son nouvel ami. Et puis Pierre, l'original avec sa soutane
rapiécée et son éternelle écharpe grise qui ne le quitte jamais !
Les blagues fusent entre eux deux. Ils passent ensemble de joyeux
moments, et Claude parle sans se lasser de sa chère Sainte Vierge,
sa Maman du Ciel - et Pierre est ravi !
Le
Castel des Roches est bien désert maintenant. Bonne-maman, dont la
santé se dégrade, va regagner le Nord où elle se sent plus en
sécurité. Dans sa hâte de retrouver sa "petite fille",
elle lui trouve une maison à Croix. Avec l'aide de Marie Reine
Immaculée, une fois de plus, Clémence prononce son "fiat".
Comme elle le craignait en effet, étant de retour dans la région de
Tourcoing, elle croise encore des regards de mépris et
entend de nouveau circuler les vieilles calomnies.
Elle
sent de plus en plus que son avenir est lié à Claude et elle lui
écrit :
"Actuellement,
Bernadette et moi, nous mobilisons nos prières et nos sacrifices
pour que tu puisses trouver un directeur qui te conduira vraiment sur
la voie où Dieu et Marie Reine Immaculée t'attendent. C'est toi qui
dois déclencher pour nous la nouvelle vie que nous devons
entreprendre."
En
février 1946, Bonne-maman Lepoutre quitte cette terre. Le lien de
cœur si fort qui les unit est éternel, Clémence le sait. C’est
aussi le signe pour Clémence qu’elle peut quitter le Nord.
Cette
chère Jeanne a laissé en héritage à Claude le Castel des Roches,
et à Clémence la petite maison dans la propriété. Le tout va être
mis en vente en vue d'une nouvelle acquisition - à Paris peut-être ?
"
Cher fils, ta lettre est venue ensoleiller mon cœur, et de temps en
temps, une petite étincelle de joie fait tant de bien. Si seulement
tu pouvais vite trouver cet appartement ! Crois-tu que la vente du
Castel se fera bientôt ? Espères-tu trouver ce lieu béni, ce
paradis rêvé ? As-tu pu visiter certains quartiers ? Ce serait le
départ d'une vie nouvelle. Non pas que nous serons épargnés des
épreuves, mais au moins nous vivrons hors des idées mesquines du
Nord, hors de ce contrôle permanent. Tout notre bonheur, cher fils,
tu le tiens entre tes mains. "
Anne
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