9 novembre 2013

"Avec Clémence ..." n°2

Frêle, recueillie, un peu effacée... telle est Julie Ledoux, la maman de Clémence.

Une femme silencieuse, courageuse, à la vie difficile, mais toujours confiante. Clémence l'aime tant, qu'elle ne peut évoquer son souvenir admiratif sans quelques larmes aux yeux... D'elle, elle tient son goût de l'ordre, de la propreté et du travail bien fait.
"Ô mon Dieu, comme maman m'a montré la vraie vie ! Merci de l'avoir si bien éclairée ! Et toi, maman, aujourd'hui je te dis merci de tout mon cœur. Merci d'avoir appris à tes enfants à compter sur la douce Providence, merci de nous avoir montré comment il fallait accepter les blessures que le prochain peut nous faire. Merci de nous avoir fait conduire aux fonts baptismaux, merci de nous avoir appris comment nous approcher de la Table Sainte et du sacrement de la pénitence. Merci de la prière en commun récitée tous les matins et tous les soirs."
Le papa de Clémence est un homme au tempérament difficile, mais sa maman sait garder l'unité :
"L'intimité était si grande autour de la table familiale, l'union avec Dieu si profonde, les dimanches et les fêtes nous apportaient un vrai bonheur, marquaient notre vie, c'était la vie chrétienne toute simple, avec ses sacrifices et ses croix de chaque jour..."
C'est au sein de sa famille qu'elle commence à apprendre à se donner et à se sacrifier:
"J'aimais beaucoup rendre service, avoir un foyer chaud, uni et agréable. J'étais très peinée quand je voyais que tout ne restait pas propre et en ordre. Je veillais à ce que mes frères restent ordonnés. Quand je voyais du laisser-aller, cela m'était pénible, mais j'offrais tout pour ma mère, pour qu'elle ne ressente pas trop les contrecoups de sa croix. Je l'admirais beaucoup, j'admirais sa foi..."
C'est en 1900, à l'âge de 12 ans et demi, qu'elle entre dans la vie active. Elle est employée dans les ateliers de bonneterie de la maison Moreau-Delporte à Halluin :
"Je n'avais pas non plus grande santé, mais je devais quand même travailler. J'étais stimulée en regardant ma mère, sa grande bonté, sa grande charité, ses sacrifices continuels, ses souffrances. Je me rendais compte du mérite de sa vie. Dieu m'avait fait comprendre que sa vie était dure. Malgré sa santé, elle voulait continuer à travailler. On n'était pas riche, il fallait que l'on compte avec ce qu'on avait. Elle voulait bien nous élever, elle ne faisait pas figure de pauvre, ni dans sa manière de vivre, ni dans la propreté de ses enfants.
J'avais une mère très pieuse, elle savait égrener son chapelet, elle savait à qui recourir pour avoir la force de tenir debout au pied de la croix."
Clémence évoque souvent ses deux mamans : sa maman de la terre et sa maman du Ciel. Elles ne quittent jamais ses pensées. Sa relation à Marie Reine Immaculée est vraiment une relation maternelle :

"N'est-ce pas le cœur de Marie Reine Immaculée qui le premier a aimé, servi Jésus et qui s'est dévoué pour Lui ? On trouve dans son cœur le Cœur de Jésus, et ces deux Cœurs sont unis pour nous donner toute grâce. N'est-ce pas ce cœur maternel qu'Elle a eu pour Jésus qui nous donne aujourd'hui, en nos temps, tous moyens et tous remèdes pour ne pas périr ? Nous avons besoin d'une Mère, de son cœur. Nous avons besoin de nous rappeler son amour qui sans cesse plaide pour nous. Elle nous aide à supporter toutes les peines et à nous faire retrouver le vrai chemin qui doit régénérer notre vie, nous arrêter dans nos passions, nous faire mériter de ne pas être malheureux. C'est Elle qui fait descendre sur nous les lumières du Saint Esprit. Elle a pitié de nos cœurs blessés, de tout ce que provoque le monde pour nous faire tomber. Elle voit nos cœurs blessés, Elle veut tout mettre en œuvre pour nous guérir."

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