24 novembre 2013

"Avec Clémence..." n°7

En 1920, Clémence est toujours à Tourcoing... 




C'est au père Mouquet, doyen de l'église Notre-Dame qu'elle se confie. Depuis quelque temps déjà, dans un beau cahier en moleskine, elle note sa vie d'intimité avec le Seigneur et les grâces dont elle est favorisée, comme le lui a demandé son confesseur.
C'est à ce bon prêtre qu'elle ouvre son cœur, lui révélant les désirs secrets de son âme. Il l'invite à suivre une retraite de trois jours dans le foyer Notre-Dame-des-Victoires, au 48 rue des Poutrains. C'est un foyer pour les jeunes ouvrières, tenu par la communauté des Humbles Filles.
C'est au cours de cette retraite qu'elle reçoit la certitude que c'est là que Jésus l'attend. Grâce au Père Mouquet, elle rejoindra bientôt les Humbles Filles. Clémence est heureuse : son entrée au postulat est fixée au 17 octobre, en la fête de sainte Marguerite Marie !
"C'est Dieu qui a tracé ma vie. C'est Lui qui m'a donné la lumière de ma vocation. C'est Lui qui m'a appelée. C'est Lui qui m'a choisie... Il m'a appris à Le connaître pour que je puisse mieux L'aimer et aimer mon prochain, pour me donner avec un dévouement désintéressé... Avec Lui, rien n'est difficile. Avec Lui, rien ne manque. Avec Lui, c'est toujours de l'amour."
En cette période de l'après-guerre, la situation de la communauté est bien difficile. Il n'y a plus guère d'unité au sein de la communauté. Mademoiselle Bonnet, qui dirige la maison, veut revenir à une vie religieuse plus profonde. D’autres préfèrent s’adonner à des œuvres multiples.
La jeune postulante de trente-deux ans, et la directrice d'une cinquantaine d'années, s'unissent pour mieux écouter les désirs du Ciel sur cette maison.
La directrice, de son nom de religion Mère Marie du Saint-Esprit, décide de prendre de nouvelles orientations. C'est le 19 mars 1921, sous la protection de Saint Joseph, et avec l'approbation bienveillante de l'évêque de Lille, que la communauté des Réparatrices du Sacré-Cœur voit le jour à Tourcoing, aux 48 rues des Poutrains.
Clémence dans sa prière demande à son divin Époux :
"Fais d'elles des hosties humbles et cachées aux yeux de tous. Fais de toutes ces âmes des petites violettes répandant discrètement le parfum de leur amour."
Dans cette maison, qui servait d'infirmerie pendant la guerre, Clémence va tout nettoyer, astiquer et repeindre, entraînant à sa suite les jeunes qui étaient là. La chapelle, les chambres, les dortoirs, les parloirs et même la cuisine et le réfectoire, tout y passe ! Clémence déborde d'énergie lorsqu'il s'agit de redonner de l'éclat à la maison de son Seigneur.
En décembre 1921, Mère Marie du Saint-Esprit reçoit de Rome l'acte de naissance officiel des Réparatrices. Quelle joie pour la fille et la mère !
L'unité de leurs deux cœurs attirent d'autres cœurs. "Ô Jesus, tu veux que les Réparatrices ne fassent entre elles qu'un seul cœur et qu'une seule âme", telle est la prière de Clémence.
Le 28 avril 1922, dans la chapelle des Réparatrices, sept novices, dont Clémence, prononcent d'un seul cœur leurs premiers vœux. Mère Marie du Saint-Esprit s'approche :
"Clémence Ledoux, dans le monde, vous garderez votre nom. Dans la congrégation, vous vous appellerez Mère Marie du Calvaire..."


Anne

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