Du Pape François - 12/11/2013

Les mains de Dieu

« Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable… 

Mais par la jalousie du démon, la mort est entrée dans le monde », c’est ce que nous dit le livre de la Sagesse aujourd’hui. La jalousie du diable a fait qu’a commencé cette guerre, et ce chemin qui finit avec la mort. La mort est entrée dans le monde, et en font l’expérience ceux qui lui appartiennent.

Nous en faisons tous l’expérience : tous, nous devons passer par la mort. Mais c’est une chose de passer par cette expérience en appartenant au diable, et une autre de passer par cette expérience par la main de Dieu.

J’aime entendre que nous sommes dans les mains de Dieu, depuis le commencement. La Bible nous explique la Création en utilisant une belle image : Dieu qui, avec ses mains, nous façonne à partir de la boue, à partir de la terre, à son image et à sa ressemblance. Ce sont les mains de Dieu qui nous ont créés ! Dieu artisan !... Il nous a façonnés comme un artisan… Ces mains du Seigneur… Les mains de Dieu qui ne nous a pas abandonnés.

Dans la Bible, le Seigneur dit à son peuple : « J’ai marché avec toi comme un papa avec son fils, en le prenant par la main » (cf. Dt 8, 5). Ce sont vraiment les mains de Dieu qui nous accompagnent sur le chemin. Notre Père, comme un père avec son fils, nous apprend à marcher. Il nous apprend à avancer sur la route de la vie et du salut.

Ce sont les mains de Dieu qui nous caressent dans les moments de douleur, qui nous réconfortent. C’est notre Père qui nous caresse : il nous veut tant de bien ! Et dans ces caresses, si souvent, il y a le pardon ! Quelque chose qui me fait du bien est de penser à ça : Jésus - Dieu - a emporté avec lui ses plaies : il les fait voir au Père. C’est là le prix : les mains de Dieu sont des mains blessées, par amour. Et ça nous console tellement !

Tant de fois nous avons entendu : Je ne sais pas à qui me confier. Ça ne va pas : cette porte est fermée, cette route ne me conduit nulle part, mais je me confie aux mains de Dieu ! Et ça c’est beau, parce que là nous sommes en sécurité. C’est la sécurité maximale, parce que c’est la sécurité qui nous vient de notre Père qui nous veut du bien.

Les mains de Dieu nous guérissent aussi de nos maladies spirituelles. Pensons aux mains de Jésus quand il touchait les malades et les guérissait : ce sont les mains de Dieu, et elles nous guérissent ! Moi, je ne m’imagine pas Dieu qui nous donnerait une claque ! Je ne me l’imagine pas. Nous réprimander, oui, je me l’imagine - parce qu’il le fait… Mais jamais, jamais, il ne nous blesse. Jamais ! Il nous caresse. Et quand il doit nous réprimander, il le fait en nous donnant une caresse, parce qu’il est Père.

« Les âmes des justes sont dans les mains de Dieu » : pensons aux mains de Dieu qui nous a créés comme un artisan, nous a donné la “santé“ éternelle. Ce sont des mains blessées, et elles nous accompagnent sur la route de la vie. Confions-nous aux mains de Dieu, comme un enfant se confie à la main de son papa. C’est une main sûre, celle-là.

Homélie du mardi 12 novembre 2013 (Sg 2, 23 – 3,9 ; Lc 17, 7-10)

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